Andrew Bogut a pensé à la retraite il y a deux ans

Éloigné des terrains pour une durée indéterminée en raison d’un genou douloureux, Andrew Bogut n’a jamais été étranger aux blessures. Depuis qu’il est arrivé dans la ligue, il a manqué la bagatelle de 218 matchs en dix saisons en raison de divers pépins de santé. Lors de la saison 2012-13, le pivot australien a jugé que la coupe était pleine : touché au dos et à la cheville, son absence s’est portée à 50 matchs, ce qu’il n’a pas supporté.

« Mon corps ne répondait plus »

 « J’ai appelé mon agent à la mi-saison et lui ai dit que j’arrêtais. Mon dos était dans un si mauvais état à cette période. Après chaque match, j’étais comme un ballon (de foire) et c’était comme en attraper la queue pour revenir au prochain match. Si nous avions deux matchs en trois jours, mes chevilles étaient vraiment gonflées. Je devais avoir un traitement quotidien, des anti-inflammatoires. J’en étais au point où mon corps ne répondait simplement plus. » relate t-il à Yahoo! Sports.

Compétiteur acharné, Andrew Bogut reconnaît cependant qu’il aurait dû prendre plus soin de lui plutôt que de revenir à tout prix lors de ses précédents problèmes.

« Une partie de cela était ma faute. Je me suis pressé pour revenir de ma blessure à cheville. Normalement, c’était au moins 12 mois de convalescence. Je suis revenu de l’opération, j’ai essayé de jouer au camp d’entraînement, j’ai joué cinq matchs. C’était juste stupide. Je suis revenu en janvier. J’ai fini la saison très fort. Mais c’était probablement un choix idiot de ma part, je voulais simplement jouer. J’ai pris un peu sur moi et ça ne s’est pas amélioré. » poursuit-il.

« Le risque en jouant les playoffs était trop élevé l’an passé… »

La saison dernière, avant les playoffs, Andrew Bogut fut de nouveau sérieusement touché, aux côtes cette fois. Absent de l’incroyable série du premier tour face aux Clippers, sa présence en pleine santé aurait sans aucun doute pu changer la donne pour les Warriors mais l’Australien ne pouvait tout simplement pas.

« Je ne pouvais pas respirer, dormir. En fait, j’étais couché sur mon estomac pendant la première semaine et demie et je regardais la télé sur mon lit. Chaque fois que je bougeais, il y avait une vive douleur. Je ne pouvais éternuer, tousser. Je ne pouvais pas aller aux toilettes. Cela a commencé à s’améliorer (lors des playoffs), mais le risque était trop élevé par rapport aux bénéfices. » confie t-il.

En raison de sa nouvelle blessure au genou, le Warrior a décidé de prendre soin de lui et recevoir un traitement par plasma enrichi en plaquettes. Sa date de retour est inconnue et son absence pourrait être très longue.

« J’ai encore deux ans de contrat et je vais les jouer au jour le jour. Mon but est de jouer pendant ces deux ans et voir où j’en suis. Je prend du plaisir, mais c’est laborieux. Parfois, on se réveille et on ne peut pas marcher. Cela vous prend une heure pour retrouver votre corps, avant d’aller à la salle en voiture. Mais cela fait partie du travail d’un athlète professionnel. »

« Vous devez avoir d’autres buts que le basket dans votre vie »

Fils de mécanicien, grand collectionneur de voitures anciennes et luxueuses, Andrew Bogut pense à son après-basket et s’il adore la balle orange, il n’hypothèquera pas la suite de sa vie pour son sport.

« Après ma blessure l’an passé, tout ce que nous avons traversé en tant qu’équipe, puis le changement de coach, je suis revenu en Australie et je n’ai plus pensé à ça durant deux ou trois mois. J’ai d’autres projets autour de l’automobile et ce genre de choses. Je me promenais en revoyant des amis. Vous devez avoir une porte de sortie. Les gars que je vois galérer dans la ligue n’ont pas de porte de sortie hors du basket. Certains sont excellents dans ce domaine. La vie après le basket est une des choses les plus compliquées pour les joueurs. Vous devez avoir quelque chose d’autre dans votre vie. » conclut-il.