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Le quadruple double, le plus impressionnant des exploits individuels

Le quadruple double, le plus impressionnant des exploits individuels

« La raison pour laquelle il est si difficile de réaliser un quadruple-double réside dans le fait qu’il faille qu’un joueur domine le jeu des deux côtés du terrain, sans être trop égoïste pour atteindre le quota de passes décisives, sans commettre de fautes ou sans avoir un écart trop conséquent pour rester sur le terrain, tout en prenant suffisamment de risques pour contrer et voler assez de ballons. »

Cette citation de Nate Thurmond, le premier des quatre joueurs à avoir réalisé l’exploit d’atteindre la barre des dix unités dans quatre des cinq catégories statistiques majeures (points, rebonds, passes décisives, contres et interceptions), montre à quel point il est difficile de parvenir à effectuer un quadruple double.

« C’est ni plus ni moins la chose la plus difficile à accomplir pour un joueur de basket. J’ai un immense respect pour ceux qui ont pu réaliser cela. Quand on y pense, c’est quelque chose d’insensé » ajoute Hakeem Olajuwon.

Ces quatre joueurs sont Alvin Robertson (1986), Hakeem Olajuwon (1990), David Robinson (1994), et donc Nate Thurmond (1974). Quatre joueurs en quarante ans, et ce depuis que les contres et interceptions sont officiellement comptabilisées par la NBA, soit à partir de 1973. Si ces quatre performances sont rentrés dans la légende de la NBA, d’autres joueurs ont frôlé cet exploit, s’arrêtant à 9 dans la quatrième catégorie statistique. Petit tour d’horizon de ces « quasi quadruple doubles »…

Ils ont frôlé le quadruple double

Rick Barry
30 points, 11 passes décisives, 10 rebonds, 9 interceptions
29 octobre 1974 avec Golden State face à Buffalo

Onze jours à peine après le premier quadruple double de l’histoire réalisé par Nate Thurmond, Rick Barry a lui aussi frôlé cet exploit. Réputé pour ses qualités offensives, Barry s’est démultiplié sur le terrain face aux Buffalo Braves et il ne lui a manqué qu’une seule interception pour rejoindre Thurmond dans la légende.

Larry Steele
12 points, 11 rebonds, 10 passes, 9 interceptions
16 novembre 1974 avec Portland face aux L.A. Lakers

Deux semaines après Rick Barry et un mois après Nate Thurmond, c’est au tour de Larry Steele de flirter avec le quadruple double. Le joueur des Blazers a bien failli réaliser un quadruple double minimaliste face aux Lakers, ne dépassant pas les 12 unités dans la moindre catégorie statistique. Là encore, c’est une interception qui fera défaut…

Johnny Moore
26 points, 11 rebonds, 13 passes décisives, 9 interceptions
8 janvier 1985 avec San Antonio face à Golden State

Coéquipier d’Alvin Robertson, Johnny Moore lui a montré la voie face à Golden State, n’échouant que dans la catégorie des interceptions avec un ballon volé manquant. Les Spurs ont donc bien failli compter trois des cinq joueurs ayant réalisé un quadruple double si Moore avait volé un ballon de plus.

Larry Bird
30 points, 12 rebonds, 10 passes décisives, 9 interceptions en 33 minutes
18 février 1985 avec Boston face à Utah

Larry Bird est sans conteste l’un des plus grands joueurs de tous les temps et il est aussi l’un des joueurs les plus complets de l’histoire de la NBA. Face à Utah, la star des Celtics a terminé à une interception du quadruple double et il aurait certainement réalisé cet exploit si l’avance de son équipe n’avait pas été aussi importante. En effet, Boston avait match gagné avant même le dernier quart-temps (90-66) et Bird a regardé les douze dernières minutes de la partie depuis le banc des remplaçants. Victoire des Celtics par 110-94. Bird aurait non seulement pu réaliser un quadruple double, mais aussi s’attaquer au record absolu d’interception en un match (11) s’il avait demandé à jouer le dernier quart-temps. Une nouvelle preuve de la modestie de « Larry Legend ». « Quel intérêt de retourner sur le terrain avec 30 points d’avance ? » avait-il déclaré après le match.

Micheal Ray Richardson
38 points, 11 rebonds, 11 passes décisives, 9 interceptions en 54 minutes
30 octobre 1985 avec New Jersey face à Indiana

Avant de fouler le parquet d’Antibes, Micheal Ray Richardson a été un joueur NBA accompli avec notamment quatre participations au All-Star Game. Six mois après Larry Bird, Richardson a failli devenir le premier joueur à réaliser un quadruple double en utilisant les interceptions comme catégorie statistique. Pour leur 4e match de la saison 1985-86, les New Jersey Nets accueillent les Indiana Pacers et l’emportent par 147 à 136 au terme d’un match d’une rare intensité. En effet, les Nets ont recours à trois prolongation pour venir à bout de leur adversaire et cela explique les statistiques stratosphériques de Richardson, resté sur le terrain 54 minutes. Qui sait, avec une quatrième prolongation, il aurait peut-être eu l’occasion de voler un ballon supplémentaire… Il convient de noter que ce match est le seul et unique triple double de sa carrière en NBA.

Hakeem Olajuwon
29 points, 18 rebonds, 11 contres, 9 passes décisives en 40 minutes
3 mars 1990 avec Houston face à Golden State

Trois semaines avant de réaliser son quadruple-double (le 29 mars 1990), Hakeem Olajuwon a bien cru avoir accompli cet exploit face aux Golden State Warriors. En effet, la NBA a dans un premier temps donner 10 passes décisive à « Hakeem The Dream » avant de lui en enlever une après visionnage du match. Les Rockets n’ont pas eu à forcer leur talent pour venir à bout du fameux « Run TMC », le trio magique des Warriors composé de Tim Hardaway, Mitch Richmond et Chris Mullin. Olajuwon et les siens l’ont emporté par 129-109. Ce match l’a surmotivé pour réaliser un quadruple double et il y parviendra quelques semaines plus tard.

Clyde Drexler
26 points, 11 passes décisives, 10 interceptions, 9 rebonds en 42 minutes
10 janvier 1986 avec Portland face à Milwaukee

Clyde Drexler a fait tout ce qu’il a pu pour aider son équipe face à Milwaukee, mais les Blazers se sont inclinés sur le parquet des Bucks le 10 janvier 1986 par 95-89. Malgré ce faible score, Drexler a été partout pour Portland, scorant plus du tiers des points de son équipe tout en délivrant 11 passes décisives et en volant 10 ballons. Il ne lui manque qu’un tout petit rebond, pourtant l’un des secteurs statistiques les plus simples à remplir, pour effectuer un quadruple double…

Clyde Drexler
25 points, 10 rebonds, 10 interceptions, 9 passes décisives en 42 minutes
1er novembre 1996 avec Houston face à Sacramento

Dix ans après avoir frôlé le quadruple double pour la première fois, Clyde Drexler échoue à nouveau d’un rien dans sa quête pour le coup d’envoi de la saison 1996-97. Les Rockets ont largement dominé le match (22 points d’avance après le 3e quart-temps) et cela a sans doute coûté cher au « Glide ». Cette fois, c’est une simple passe décisives qui lui manque. A noter qu’il n’a atteint la barre des 10 interceptions que deux fois dans la carrière, frôlant le quadruple double à deux reprises.

Deux joueurs ont terminé avec un triple double et 8 interceptions : Larry Bird (21 points, 12 rebonds, 10 passes décisives et 8 interceptions en 1985) et Fat Lever (21 points, 14 passes décisives, 13 rebonds et 8 interceptions en 1987), et deux joueurs avec un triple double et 8 contres : David Robinson (27 points, 12 rebonds, 10 passes décisives et 8 contres en 1994), et Tim Duncan en finale NBA (21 points, 20 rebonds, 10 passes décisives et 8 contres en 2003).

Le dernier joueur à s’être approché du quadruple double est Ron Artest en 2002 avec 24 points, 9 rebonds, 9 passes décisives et 8 interceptions. Michael Jordan n’est pas passé loin en 1989 face à Boston (42 points, 11 passes décisives, 9 rebonds et 8 interceptions). Enfin, comment ne pas citer Michael Carter-Williams, en transe pour le tout premier match de sa carrière avec les Sixers en 2013 face au champion en titre, le Miami Heat (22 points, 12 passes décisives, 9 interceptions et 7 rebonds).

Bien sûr, il est fort probable que des joueurs comme Wilt Chamberlain, Oscar Robertson ou Bill Russell aient réalisé cet exploit à de nombreuses reprises au cours de leur carrière, mais la NBA n’a commencé  à comptabiliser les interceptions et les contres qu’en 1973, et ces légendes sont donc absents du livre des records. Cependant, deux quadruple doubles ont plus ou moins été avérés dans les années 1960. Selon le statisticien du Game 1 des finales de division 1967, Chamberlain aurait compilé 24 points, 32 rebonds, 13 passes décisives et 12 contres. Jerry West, dans sa biographie, aurait quant à lui compilé 44 points, 12 rebonds, 10 passes décisives et 10 contres en un match. Depuis, le jeu a beaucoup évolué et cela explique le nombre infime de quadruple double alors que plusieurs dizaines de milliers de matchs ont été joués depuis 40 ans.

Et le quintuple double ?

Verra-t-on un jour un quintuple double ? C’est possible… sur NBA 2K ou sur les playgrounds de votre quartier. Pour ce qui est de la NBA, aucun joueur ne s’est approché de cette exploit, qui serait à n’en pas douter l’une des plus grandes performances de tous les temps aux côtés des 100 points de Wilt Chamberlain. Le joueur qui s’est approché le plus près de ce rêve improbable est, sans surprise, Hakeem Olajuwon bien qu’il ait eu recours à deux prolongations. Un seul autre joueur à cumuler au moins 6 unités dans les cinq catégories statistiques, Andrei Kirilenko. Cependant, le Russe n’a atteint la barre des 10 unités que pour les points.

Hakeem Olajuwon
38 points, 17 rebonds, 12 contres, 7 interceptions, 6 passes décisives en 52 minutes
10 mars 1987 avec Houston face à Seattle

Andrei Kirilenko
14 points, 9 passes décisives, 8 rebonds, 7 contres, 6 interceptions en 42 minutes
3 janvier 2006 avec Utah face aux L.A. Lakers

S’il est déjà pratiquement impossible de réaliser un quadruple-double, le quintuple-double relève de l’utopie car il réclame une polyvalence extrême. Pour les meneurs et extérieurs, réaliser un contre relève de l’exploit. Dwyane Wade est devenu le premier joueur de moins de 1m93 à comptabiliser 100 contres en une saison. Pour les intérieurs, dépasser les 10 passes décisives est un fait extrêmement rare. Du coup, même pour des monstres athlétiques comme LeBron James ou Magic Johnson, une telle mission est impossible au niveau NBA.

Tamika Catchings, l’une des plus grandes joueuses de tous les temps en WNBA, a réalisé cet incroyable exploit en 1997 en High School (25 points, 18 rebonds, 11 passes décisives, 10 interceptions et 10 contres). Même au lycée, ces chiffres restent époustouflants.

Quel joueur pour réaliser cet exploit dans les années à venir ?

Cela fait déjà vingt ans qu’un quadruple double n’a plus été réalisé. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cela mais la principale raison est la diminution du nombre de possessions jouées pendant un match NBA. Il y a encore vingt ans, il était monnaie courante de voir deux équipes inscrire plus de 120 points dans le même match. Aujourd’hui, près de la moitié des équipes tournent à moins de 100 points de moyenne. Moins de possessions égale moins de tirs, moins de chances d’effectuer un contre, de prendre un rebond ou de délivrer une passe décisive. Il faut donc espérer que les étoiles s’alignent et que tous les paramètres soient parfaits pour avoir une chance de réaliser un quadruple-double… Quels sont les joueurs qui peuvent prétendre à réaliser cet exploit dans un futur proche ?

Anthony Davis, 21 ans
Point fort: meilleur contreur et intercepteur de la ligue
Point faible : record en carrière aux passes décisives, 5…

Anthony Davis est une machine. A seulement 21 ans, il a tout gagné à l’exception du titre NBA (titres NCAA, mondial et olympique). Formidable défenseur, il est l’un des quatre joueurs à avoir effectué au moins 6 interceptions et 6 contres dans le même match (avec David Robinson, Hakeem Olajuwon et Andrei Kirilenko). Il est également un excellent rebondeur et enchaîne les double double. Seul bémol, Davis n’est pour ainsi dire pas vraiment réputé pour sa vision de jeu, ce qui est compréhensible étant donné sa position. Mais avec un record en carrière de 5 passes décisives, il a plus de chances de réaliser un quadruple double avec les contres et les interceptions plutôt qu’avec les passes… Mais sur un match, tout est possible.

LeBron James, 30 ans
Point fort : peut réaliser un triple double à chaque match
Point faible : transformer le triple en quadruple

LeBron James a la capacité de réaliser un triple double à chacune de ses sorties. Excellent passeur et solide rebondeur, il est sans conteste l’un des joueurs les plus complets des temps modernes. En revanche, lui trouver une quatrième catégorie n’est pas chose facile. Si ses contres sont le plus souvent extrêmement spectaculaires, il n’a pas la taille pour en effectuer 2 ou 3 à la suite comme ont pu le faire des pivots comme Manute Bol, Shawn Bradley ou même Tyson Chandler. Au niveau des interceptions, son record en carrière est de 7 et son style défensif n’est pas propice à en effectuer 10 ou plus en un seul match.

Chris Paul, 29 ans
Point fort : a déjà frôlé le quadruple double à deux reprises
Point faible : le rebond

En janvier 2009, à deux semaines d’intervalle, Chris Paul a pu effleurer l’idée de réaliser un quadruple double. A chaque fois, il ne lui a manqué que 3 interceptions pour réaliser cet incroyable exploit. Meilleur meneur de la ligue, Paul est un formidable passeur et atteindre les 10 unités dans ce domaine est un jeu d’enfant. Même chose pour les points car même s’il n’est pas un scoreur, cette barre reste facile à atteindre. Le rebond, du haut de ses 1m83 n’est pas son fort (20 fois en carrière), mais il est sans doute le meilleur voleur de ballon de toute la NBA et s’il n’a pas encore effectué dix interceptions en un match (record de 9, au moins 7 à treize reprises), cela reste une éventualité. A noter que la barre des 10 interceptions en un match n’a été atteinte que 10 fois depuis 1988.

Rajon Rondo, 28 ans
Point fort : son placement au rebond, sa défense
Point faible : ne peut miser que sur 4 catégories

Rajon Rondo est aujourd’hui le joueur le plus proche du triple double de moyenne sur une saison. Meilleur passeur de la ligue, il est un excellent rebondeur pour sa taille (1m85) et passe souvent la barre des 10 rebonds. Le scoring n’est pas son point fort mais il peut enchaîner les paniers si besoin comme il l’a déjà prouver par le passé. En revanche, comme pour Chris Paul, on peut oublier les contres pour la quatrième catégorie (3 est son record en carrière). Reste donc les interceptions. Réputé pour sa pugnacité en défense, le meneur des Celtics a déjà atteint les 8 « steals » mais pas plus. Malgré tout, cette hypothèse, bien que peu probable reste n’est pas entièrement impossible.

(Tous les chiffres proviennent de Basketball-Reference.com)

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