Joakim noie les Hornets

Après la désillusion de la veille face aux Mavs, les Bulls se sont remotivés pour décrocher la victoire sur le parquet des protégés de Michael Jordan (95-102). Le trio d’intérieurs Gasol-Mirotic-Noah (tous les trois en double-double), a relégué l’arme première Al Jefferson au second plan (13pts, à 5/13). Blessé à la cheville en début de match, Joakim Noah a une nouvelle fois été dans tous les bons coups avec 14pts, 10rbds et 7pds. Les Hornets, qui ont eu trois jours de repos pour se préparer, se sont battus comme des lions, mais Chicago a retrouvé l’instinct du tueur, notamment par les 3 points de Mirotic et Hinrich sur la fin. Pour une fois, les fans de Buzz City ne pourront pas blâmer Lance Stephenson (20pts, son record cette saison, 8rbds,4 pds). Mais à l’arrivée, c’est une 10e défaite consécutive pour les joueurs de Caroline du Nord.

« Noah Bikie Noah »

Les Hornets comptaient bien profiter de la fatigue des joueurs de Windy City pour mettre fin à leur vilaine série. Après tout, on peut toujours rêver ! Plus gros flop de ce début de saison, l’effectif de Steve Clifford est tombé tellement bas lors de sa dernière sortie contre Atlanta qu’il ne pouvait que faire mieux face aux Bulls. Touché à la cheville droite en tout début de partie après un appui sur le pied de Kemba Walker, Joakim Noah a décidé de poursuivre en serrant les dents. Le fameux Noah de fer africain comme le chantait son père. Bien lui en a pris, car sa relation au poste avec Gasol a fait des merveilles, et l’adresse extérieure de ses coéquipiers (5/7 en 1er quart) a récompensé sa pugnacité (24-26).

Zeller dans les airs

Big Al mis sous l’éteignoir, c’est Lance Stephenson qui prend les choses en main en réussissant ses trois premiers tirs. Et pour le seconder, ce sont Biyombo et Zeller qui réveillent le public. Sur un service en or de Stephenson, Cody Zeller postérize Gasol et remet les Hornets dans le droit chemin. L’intensité défensive est de retour, les aides se multiplient, perturbant le jeu de Chicago et Charlotte aligne un 10-0 pour repasseer devant sur une interception et une contre-attaque de Stephenson, tout en sobriété. Jefferson score ensuite pour faire passer la marque à 40-37, mais rate les deux tirs suivants. Pau Gasol lui fait mordre la poussière à deux reprises et donne l’avantage aux Bulls à la pause (40-45).

Walker, capitaine courage

Une première occasion de ratée pour les locaux qui se paie cash au retour des vestiaires lorsque Rose et Butler, les deux grands absents de la première mi-temps, s’illustrent d’entrée par deux missiles à 3 points (41-51, + gros écart de la partie). Heureusement pour Charlotte, Noah et Rose prennent une technique et laissent filer des points en route. Stephenson en profite pour enrhumer Butler en contre-attaque, et Walker met carrément Mirotic sur le cul avec un cross-over puis un 3 points qui ramène les siens à 64-67. Le spectacle est au rendez-vous, et Walker se bat comme un beau diable, profitant ensuite d’un ballon arraché à Butler par Hairston et d’un floatter avec la faute d’Hinrich pour faire passer Charlotte devant (71-70). Avec les 17 points à 8/9 au tir en 3e quart-temps de Kemba Walker, et la fatigue qui guette les organismes de Chicago, on se dit que les Hornets peuvent arracher la décision. Mais il n’en sera rien.

Hinrich se rachète

A l’image de Joakim Noah, le jeu des Bulls est exemplaire ; de combativité, et de lucidité aussi. Tout l’inverse des locaux, comme lorsque Stephenson offre deux points gratos en nettoyant le cercle alors que la faute sur Mirotic (occupé à embrasser les cameramen) avait été sifflée. Joakim Noah, qui venait de décaler magnifiquement Mirotic à 3 points, continue de s’arracher, au rebond. Le Français sert ensuite Aaron Brooks qui fait mouche de loin en première intention et force Charlotte a mettre un genou à terre et à prendre un temps mort (78-85). Mirotic sauve à son tour un ballon in extremis pour mieux claquer un 3 points dans le corner (82-90). À deux doigts de lâcher prise, les Hornets voient Al Jefferson se réveiller au bon moment et compiler deux paniers + la faute. Mais cette fois, c’est Kirk Hinrich, désigné coupable lors de la défaite de la veille, qui va planter deux paniers de loin pour mettre fin au suspense.
Avec sérieux et détermination, marque de fabrique de la franchise, Chicago s’adjuge son 12e succès de la saison et recevra Golden State demain soir avec le plein de confiance. Au terme d’un match encourageant où ils n’ont perdu que 5 ballons (dont 4 pour l’ami Lance), les Hornets pourront pour leur part regretter leur maladresse à 3 points. En attendant les retours de Neal et Kidd-Gilchrist, il faudra renouer avec la victoire, et le plus tôt possible. Pourquoi pas contre les Knicks, dès demain soir ?

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