Lance Stephenson remis en place par son coach

Steve Clifford le confirme sans langue de bois : il y a en effet un problème Lance Stephenson depuis le début de saison. Lequel ?

« Depuis sa signature je ne cesse de répéter qu’il ne faut surtout pas qu’il se sente dans l’obligation de justifier toutes les attentes injustifiées à son égard. Lance n’est pas une superstar ni même une star comme j’ai pu l’entendre après son arrivée ici. »

Au moins, ça c’est dit !

Après un premier quart temps volontariste et encourageant, l’arrière des Hornets n’a plus trop pesé sur le jeu de Buzz City. En début de seconde période, son jeu était ainsi à la limite de l’horripilant et son coach a décidé d’arrêter les frais. Retour sur le banc pour « Born Ready », qui y restera tout le dernier quart temps. Il faudra les mots de Jannero Pargo à son oreille dans les dernières secondes, quand la salle se vidait, pour réconforter l’ancien Pacer, dont la gestuelle en match trahit sa frustration.

« Une fois encore, on perd le match sur des erreurs qui s’empilent sur quelques minutes et nous font perdre notre concentration et notre intensité. Notre début de troisième quart temps a été pathétique, mon boulot est de ne pas mettre sur le parquet les joueurs qui refont les mêmes erreurs. J’ai donc aussi ma part de responsabilité », ajoute l’ancien assistant des Lakers, en conférence de presse.

« Lance n’est pas une superstar, ni une star »

Est-ce donc pour punir le New-yorkais de ses ratés du troisième quart temps qu’il l’a laissé sur le banc jusqu’à la fin ?

« Je fais jouer les gars avec qui je me sens à l’aise, ceux qui selon moi nous donnent le plus de chances de gagner. »

Le message est clair : l’ennemi ubuesque de LeBron James en finale de conférence n’est pas dans les petits papiers de son coach. Mais Steve Clifford ne s’en étonne pas et refuse d’en faire un pataquès. Tout simplement parce que Lance Stephenson ne dispose pas encore d’un statut qui justifie le mélodrame.

« Lance est un jeune joueur talentueux et un bon gars, mais il est encore loin d’être le crack qui a prouvé sur plusieurs saisons de quoi il était capable. Quand il arrive chez nous, il n’a réellement que deux saisons de NBA derrière lui et 23 ans seulement. Il ne tournait qu’à 13 points de moyenne la saison passée mais comme il jouait dans une très bonne équipe, tout le monde pouvait le voir jouer. Quand Al Jefferson signe chez nous, il sort de huit saisons consécutives à 19 points et 10 rebonds, donc là oui tu prends un gars qui t’offre des garanties. Tu sais ce que tu vas avoir. Ce n’est pas le cas avec Lance. J’ai eu la chance de côtoyer des superstars comme Kobe et Tracy McGrady et des stars comme Allan Houston et Latrell Sprewell. Lance a encore beaucoup de boulot pour arriver au même niveau que ces gars-là. »

Propos recueillis à Charlotte