Ce soir, les Bucks se déplacent à Minnesota, une rencontre qui marque la première opposition en match officiel NBA entre Andrew Wiggins et Jabari Parker, respectivement le 1er et le 2ème choix de la dernière draft. Depuis le début de saison, leurs parcours se suivent mais ne se ressemblent pas.
Malgré des chiffres relativement similaires, c’est le Buck qui réalise le meilleur début de saison, en grande partie grâce à des résultats collectifs qui lui permettent de débuter son apprentissage professionnel dans la sérénité. Quant à son homologue canadien, la situation est plus complexe car en l’absence des cadres, forfaits sur blessure, les observateurs aimeraient le voir prendre plus de responsabilités. Leur début de saison respectif s’explique aussi par deux types de jeu différent : ainsi Jabari Parker jouit de fondamentaux dignes d’un joueur NBA accompli, même si selon ses coéquipiers, ses qualités physiques sont bien réelles.
« Je ne pense pas que les gens réalisent à quel point il est athlétique. » explique son coéquipier, Nate Wolters au Star Tribune. « Ce n’est pas le gars le plus athlétique, mais il est extrêmement talentueux et athlétiquement, il cache vraiment bien son jeu. Il va devenir un très bon joueur. »
Corey Brewer : « Andrew aura encore de nombreux soirs à 29 points »
À l’inverse, le potentiel athlétique d’Andrew Wiggins n’est un secret pour personne. En revanche, sa technique est encore brute de décoffrage, bien qu’il présente des qualités qui ne s’apprennent pas. Les attentes médiatiques à son sujet étaient telles, proches de celles entourant LeBron James à son arrivée, que le Canadien déçoit forcément depuis le début de saison, mais avec l’absence des vétérans de son équipe, il commence à éclore. Pour son entourage, il ne s’agit que d’une question de temps avant qu’il ne prenne toute son ampleur.
« Il a scoré 29 points l’autre soir (ndlr : contre Sacramento), et il est encore éloigné de ce qu’il s’apprête à devenir. » explique son coéquipier, Corey Brewer. « Il apprend tout juste qu’il peut être agressif. Nous lui donnons le ballon, et il apprend. Cela va prendre un moment. Cela a pris 12 matchs, mais je crois qu’il est en train de passer un cap. Il a plus d’opportunités avec toutes les blessures que nous avons. Il va être jeté au feu. Ce ne sera pas la dernière fois qu’il scorera 29 points, je peux vous le dire. »
Évidemment, ce soir, le face à face entre les deux rookies sera observé de près, même si au fond, une comparaison serait malvenue. Les contextes des deux clubs sont différents : les Bucks de Jason Kidd souhaitent que Jabari Parker évolue naturellement au sein du groupe, tandis que les Wolves ont besoin que Wiggins deviennent rapidement le go-to-guy de l’équipe, à seulement 19 ans. L’entraîneur de Milwaukee connaît bien ce petit jeu médiatique, lui qui fut à jamais associé avec son camarade de promotion, Grant Hill.
« C’est simplement l’approche des médias à chaque fois avec la draft, particulièrement avec la dernière que nous avons eue. La plupart du temps, les joueurs ne veulent pas être reliés à un autre, mais c’est comme ça. J’imagine que c’est naturel de comparer. » dédramatise Jason Kidd.
Le match de ce soir ne dérogera pas à la règle, même s’il intervient bien trop tôt dans la carrière des deux jeunes hommes pour permettre de tirer la moindre conclusion à son issue.