Alors que Gregg Popovich a récemment confié sa joie, sincère, de retrouver l’arrière des Lakers sur un parquet NBA à l’occasion de leur futur affrontement samedi, Kobe Bryant a répondu avec autant d’éloges pour ses homologues texans. Entre les deux clubs, la rivalité est ancienne, datant d’un temps désormais lointain : les années 2000. Kobe Bryant n’a pas perdu la mémoire et ses souvenirs lui sont savoureux.
« J’adorerais avoir une nouvelle bataille contre eux en playoffs. J’adorerais ça. Certains de mes plus beaux souvenirs sont contre eux » explique le meilleur scoreur de la ligue à USA Today.
« Ils ont toujours les mêmes gars, c’est dingue ! »
Si la nostalgie est de mise, c’est aussi car le Laker est bien conscient que son équipe ne représente plus un concurrent direct pour les Texans, plus concernés par l’ivresse du mois de juin que les périples de la saison régulière. Alors que les Lakers, jadis si flamboyants, plongent dans les abysses de la ligue, San Antonio se pose toujours en prétendant au titre, dix-sept ans après l’arrivée de Tim Duncan. La comparaison est loin d’être flatteuse pour la franchise aux seize titres.
« Je pense que l’avantage qu’ils ont, que Tim (Duncan) a et qui le rend chanceux, c’est qu’ils ont toujours les mêmes gars depuis qu’il est là » poursuit le quintuple champion NBA. « Je crois que cela aide vraiment. Vous avez Manu, Tony. Ces gars ont traversé les bons et les pires moments, ils ont cette promiscuité et ils ont construit autour de cela. Le même coach. Le même système. Ici, j’ai dû faire avec tellement de coaches, de systèmes différents, c’est dingue. Mais j’adore regarder Tim. Ce qu’ils sont capables de faire est à part. »
« Une partie de moi est peut-être jaloux »
Si Kobe Bryant oublie aussi qu’il n’est pas étranger aux nombreux changements de direction des Lakers, ses propos fleurent bon certains regrets. À 36 ans, il se démène au sein de ce qui est peut-être la plus mauvaise équipe de sa carrière. Son analyse dévoile autant d’admiration que d’attrait pour le modèle texan.
« Une partie de moi est peut-être jalouse, mais la situation est différente. Ils ont la constance, leur noyau dur et nous ne l’avons pas. Cette longévité est dingue. C’est comme si Andrew, Pau, L.O (Lamar Odom), Derek, Phil et moi étions toujours ensemble. C’est fou (…) Plusieurs chemins mènent à Rome. Ils le font de cette manière, avec leur constance, et nous le faisons à notre manière. C’est comme ça. » conclut-il, non sans laisser apparaître un peu de mélancolie.