Actuellement cinquième parmi les équipes qui encaissent le moins de points, avec 95,3 points concédés en moyenne, les Blazers ont nettement haussé leur niveau de jeu de ce côté du terrain. Après avoir fini 22e l’an passé dans la même statistique, avec 102,8 points, l’équipe de Portland semble parti sur une belle dynamique en défense. Essentiel lorsqu’on veut devenir un jour champion NBA.
Une meilleure défense collective sur les pick & roll
Il faut dire que Terry Stotts avait décidé de changer de fond en comble les principes défensifs de son équipe en début de saison dernière. Dans la troisième année de l’ère Stotts à Rip City, la défense commence clairement à prendre forme. Avec Robin Lopez, Nicolas Batum et Wes Matthews qui sont des spécialistes du genre, il suffisait d’insuffler le mouvement collectif pour que le cinq de départ trouve son osmose en défense.
Peu connu pour leurs prouesses en la matière, LaMarcus Aldridge et Damian Lillard se sont coulés dans le moule et les « defensive breakdowns » qui rongeaient l’équipe l’an passé sont de plus en plus rares. Le pick & roll qui est utilisé à toutes les sauces en NBA est mieux défendu avec Lopez (ou Aldridge) qui suit le meneur après l’écran et Lillard (ou autres joueurs extérieurs) qui reprend son joueur dès que possible.
« [Jouer l’interception] n’est pas une priorité, les équipes qui gagnent le titre ne sont généralement pas des équipes qui forcent beaucoup de balles perdues » constate Stotts.
Ayant pris le parti de ne pas prendre de risques pour aller chiper quelques ballons à l’interception, coach Stotts s’est montré plutôt conservateur dans ce choix. Mais pour lui, il vaut mieux tenir sa position que de se mettre éventuellement en danger à prendre des risques inconsidérés. Et puis, jouer l’interception, c’est valable pour ceux qui ont du mal à créer du jeu en attaque; à Portland, ça va à ce niveau-là…
Des intérieurs dominateurs aux rebonds
Un autre point d’attention pour le staff de Portland a été la défense en transition. Souvent prise de vitesse dans le repli, la défense des Blazers a été mise en garde pendant le camp d’entraînement, et pour notre Batum national par exemple, cela signifie moins d’incartades aux rebonds offensifs.
« Il pourrait facilement obtenir un ou deux rebonds offensifs par match, mais ça ne doit pas nous coûter des paniers en transition de l’autre côté » argumente Stotts.
Avec Robin Lopez, Chris Kaman, et (un peu) LaMarcus Aldridge, Portland dispose déjà de sérieux atouts pour essayer d’aller gratter des possessions supplémentaires sous le cercle adverse. Avec plus de 12 prises par match, les Blazers sont actuellement sixièmes pour ce qui est des rebonds offensifs. Et ils figurent même tout en haut de l’affiche au total de rebonds pris en moyenne (comme l’an passé en fait), avec plus de 47 rebonds; ce qui laisse entendre leur domination sans partage aux rebonds défensifs…
Solidement ancrée sur un secteur intérieur imprenable, la défense des Blazers a donc progressé dans sa gestion des extérieurs adverses. Cela explique par exemple la performance réalisée contre les Mavs qui ont été tenus à 37 points seulement en deuxième mi-temps la semaine passée.
Comme le préconisait Terry Stotts en présaison, les Blazers doivent finir dans le Top 10 des meilleures défenses de la ligue s’ils veulent espérer aller loin cette saison. Pour le moment, ils sont dans les clous ! A voir si les bonnes habitudes (et attitudes) défensives vont perdurer dans l’Oregon…