L’apprentissage de la vie d’Isaiah Austin

Honoré par les Celtics lors de l’ouverture de la saison, Isaiah Austin a retrouvé le cours de sa vie à Baylor, l’université qui l’a formé en vue de devenir un basketteur NBA. C’était avant qu’on ne lui diagnostique le syndrome de Marfan, maladie génétique incompatible avec le sport de haut niveau.

Désormais, Isaiah Austin poursuit son apprentissage, bien que ce ne soit pas assez près du ballon à son goût.

« C’est différent. Je ne me réveille plus chaque matin pour aller à la salle. Je me réveille et je pars directement étudier. J’essuie la transpiration à l’entraînement, au lieu d’y participer. Je dois donc m’y habituer, c’est une nouvelle page pour moi, » déclare l’ancien pivot au Boston Globe.

Si le nouveau stratège universitaire a été très soutenu par sa faculté, les Celtics et la NBA, il reste un joueur dans l’âme dont le rêve a été brisé par la maladie. Impuissant face à la nature, il ne peut rien faire d’autre qu’accepter la réalité, aussi douloureuse soit-elle.

« J’essaye toujours de m’y faire. Le basket me manque chaque jour de ma vie, mais dans le même temps, je sais aussi que je prends un chemin différent et que j’entame une aventure différente. Je ne me laisse pas abattre. Je vais de l’avant et je reste positif, » assure t-il.

Depuis l’annonce de sa maladie, Isaiah Austin est aussi devenu un exemple pour toutes les personnes atteintes du syndrome. Avec sa fondation, il est aussi devenu un interlocuteur privilégié et un symbole. Il a notamment rencontré un jeune homme, diagnostiqué seulement deux semaines après lui.

« La seule raison pour laquelle il a été diagnostiqué est que son père a vu mon histoire et a pensé que son fils devait passer des examens. Cela a sauvé sa vie. Les examens ont sauvé la mienne. »

Désormais, Isaiah Austin a l’opportunité de contribuer de manière bien plus conséquente à la société. Ce ne sera sans doute pas toujours aussi réjouissant qu’une vie d’athlète mais nul doute que ce nouveau statut sera, au final, plus enrichissant, pour lui et pour les autres.