Les Lakers de Los Angeles vont enfin rentrer à la maison, après huit matches disputés à l’extérieur dont sept à l’Est en 11 jours. Les champions en titre viennent de conclure le premier et plus long road trip de leur saison sur un bilan de 5 victoires et 3 défaites.
Basket USA fait donc le point et analyse ce road trip.
Un bilan loin d’être mauvais
Les Lakers ont donc gagné cinq matchs sur huit. Mathématiquement le bilan est positif même s’il peut sembler moyen pour des champions en titre. Sportivement, c’est tout de même plus que correct puisque la bande à Phil Jackson a perdu contre Cleveland de 6 pts et contre Toronto et Memphis de seulement 1 et 2 pts, avec à chaque fois la possibilité de remporter le match.
Il ne faut pas oublier que Toronto profite d’une faute imaginaire de Pau Gasol pour prendre l’avantage à quelques secondes du terme, et que Memphis profite du back to back pour battre les Lakers, qui avait joué et gagné la veille à Boston.
Côté victoires, Los Angeles a battu New York, Washington, Indiana, Philadelphie et Boston. Certes, excepté les Celtics, aucune de ces équipes n’est virtuellement qualifiée pour les playoffs mais dans le contexte d’un road trip, il est essentiel de ne pas se laisser aller par la fatigue et le manque de concentration. Il faut donc battre les « petites équipe »s sans se faire peur ou gaspiller de l’énergie.
Kobe Bryant a retrouvé son niveau
Pour cela, L.A a pu comme d’habitude compter sur son nouveau meilleur marqueur de franchise. Kobe Bryant a livré un road trip plutôt convaincant avec 28,3 pts/m à 52 %, 5.8 rbds et 5.8 pds.
Il a sorti deux énormes matches : le premier à Toronto avec 27 pts, 16 rbds et 9 pds et le second à Indiana avec 29 pts à 66 %, 9 rebs et 7 pds.
Mais ce que l’on retiendra, c’est bien sûr son shoot victorieux face aux Celtics et le record de franchise battu hier soir grâce à ses 44 pts.
Toujours côté satisfaction, on retrouve Andrew Bynum et Pau Gasol. Même s’il connait encore quelques matches sans, Bynum est dynamique, agressif et ne refuse pas le combat, le meilleur exemple étant son match face à Boston (19 pts / 11 rebs). Quant à Gasol, il fut régulier mais pas clutch contre Cleveland. Attention tout de même à la gestion de l’Espagnol puisqu’il continue de se plaindre, dans la presse, du peu de ballons qu’il touche en attaque.
Encore des imprécisions
Seulement tout ne fut pas parfait A commencer par Ron Artest, principale recrue de l’intersaison, qui a maintenu un très bon niveau défensif notamment sur Danny Granger et Paul Pierce mais qui a eu du mal en attaque (9.8 pts). Pour sa part, Lamar Odom, en sortie de banc fut trop irrégulier.
Mais l’élément qui frappe sur ces huit matchs, c’est l’incapacité des Lakers à tuer les matchs. Ils sont devant à tous les matches et ils se font grignoter leurs avances : contre Cleveland + 8 à la fin du 1er QT ; contre Boston + 11 ; contre Toronto + 4 à 1’25 de la fin.
C’est probablement ce qui leur a couté le match de lundi soir. Ils ont laissé beaucoup trop d’énergie au Boston Garden alors qu’ils avaient le match en main très tôt. Face à une équipe de Memphis en pleine confiance et quasi invincible à domicile, le talent des Lakers n’a pas suffit. A noter que la défense n’a pas toujours été au niveau, et c’est sans doute cette faiblesse en défense qui empêche L.A de maintenir ses adversaires à distance.
Un mois de mars aussi terrible
Au final, L.A a fait le travail en remportant les matchs faciles et un très gros match à Boston. Ils pourront tout de même regretter les revers face à Toronto et Memphis alors qu’ils avaient largement les moyens de l’emporter.
Ce road trip avait valeur de test et les Lakers devraient en tirer des enseignements. Ils doivent gagner en régularité et apprendre à tuer les matches à leur portée. En février, ils vont jouer 7 matches sur 11 à la maison, histoire de recharger les batteries. Car le mois de mars sera très intéressant à suivre puisque Kobe et les siens disputeront 11 matches sur 15 à l’extérieur. Idéal comme préparation avant d’attaquer les playoffs.