Dans une O2 Arena brûlante, sous le regard de Lady Gaga, l’Alba Berlin créé l’exploit face à des Spurs, grâce à un panier inscrit au buzzer sur un double pas pris de la ligne des 3-points par Ray Allen Jamel Mclean. Si Tony Parker (28 pts) et dans une moindre mesure, Kawhi Leonard, ont montré qu’ils avaient déjà des jambes, l’équipe fut souvent empruntée, avec un passing game hésitant. Cela n’était qu’un match de pré-saison, le premier, devant une équipe déjà rôdée mais il n’empêche que les Texans ont encore du boulot et il faudra vite corriger le tir à Istanbul dimanche prochain.
Tony Parker en jambes
Ce sont les Français qui se montrent les plus entreprenants en début de partie. Incisifs, Tony Parker et Boris Diaw vont au cercle et concluent, sans oublier de fixer pour leurs coéquipiers. Après cinq minutes de jeu, les Spurs mènent 18 à 6. Après la sortie des cadres, les remplaçants texans finissent par commettre une succession d’erreurs jusqu’à la fin du quatrième quart-temps : Bryce Cotton est pressé, Jeff Ayres manque un lay-up près du cercle et Manu Ginobili attend, en vain, des nouvelles de l’arbitre. Les Berlinois en profitent, menés par les opportunistes Niels Cliffey et Alex King.
Il faut le retour de Kawhi Leonard et de Parker pour que les Spurs restent en tête. Les MVP des deux dernières titres texans prennent le jeu à leur compte, provoquent les initiatives offensives et les fautes. Cependant, l’équipe allemande est revenue à niveau dans l’intensité défensive et retrouve de l’adresse, poussée par ses Américains, notamment Cliff Hammonds. Et pour le plus grand bonheur du public local, l’Alba passe en tête à 4 minutes de la mi-temps (44-43). Tancés par Popovich, les Spurs se reprennent toujours sous la houlette de leur meneur (17 points pour lui à la pause). Symbole de ce retour : Tim Duncan bâche violemment le jouvenceau de l’étape, Moritz Wagner (né en 97).
L’Alba Berlin a la rage de vaincre pour elle
Le troisième quart-temps confirme que les Spurs ne sont pas encore logiquement entièrement en rythme. Malgré sa moisson de rebonds, Tim Duncan est gêné dans ses prises de position par l’impact physique de Leon Radosevic. Manu Ginobili perd des ballons, et les Berlinois font leur match, repassant en tête à 3 minutes de la fin de la période. Seul, Parker tient la baraque mais clairement, les automatismes ne sont pas là, côté texan.
À 75-73 en leur faveur au début de l’ultime période, il y a le feu au lac chez les Spurs, d’autant que l’Alba ne lâche rien. Les locaux, portés par Alex Renfroe en pointe et Jamel McLean dans la raquette, poussent les Spurs jusque dans leurs derniers retranchements. L’intérieur américain de Berlin fait du dégât dans la raquette et ramène à nouveau son équipe à hauteur des visiteurs. La connexion poste haut-bas ne fonctionne que trop rarement pour les Spurs et il faut tous les exploits de Tony Parker pour trouver le cercle (3 points désespéré, lay-up reverse).
Une dernière minute improbable
Mais le meneur français manque les lancers de la victoire à dix secondes du coup de sifflet final. Cliff Hammonds part sur le corner droit en contre-attaque, reste derrière la ligne, s’élève et marque. L’Alba est à une longueur de retard des Spurs à 5 secondes (92-93). Sur la remise en jeu suivante, les Spurs perdent la balle de match et sur une contre-attaque improbable, McLean inscrit un « floater » au buzzer. L’Alba Berlin s’offre le scalp du champion NBA sur le score de 94-93.
LE BUZZER BEATER
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