L’an passé, bon an mal an, Wesley Johnson s’est retrouvé à jouer une partition particulière pour contenter son coach, Mike D’Antoni. Avec les obsessions « small ball » du stratège et, il est vrai, un effectif limité, le 4e choix de la draft 2010 a souvent glissé au poste d’ailier-fort.
Si l’ex-Wolf s’est acquitté de sa tâche, ce ne fut pas sans complication pour lui et son physique frêle à ce poste (2m01, 98 kilos).
« C’était fou, je devais défendre sur Blake (Griffin) et batailler contre Z-Bo (Zach Randolph). Ce n’est pas moi. Mettez-moi à l’aile. Je suis heureux d’y revenir. » s’extasiait l’ailier, hier, à l’issue de l’entrainement.
Tout sourire, Byron Scott lui a promis.
« Il ne jouera plus ailier-fort, désormais. » a décidé le coach.
Si la bonne volonté de Wesley Johnson n’est pas à mettre en cause, le poste n’est simplement pas le sien. Pour parachever le tableau, il n’a jamais exploité tout son potentiel, entrevu à Iowa State et Syracuse. À 27 ans, il est temps pour lui de passer un cap, et cela ne peut se faire qu’au sein de sa position naturelle, d’autant que Byron Scott compte réellement le solliciter.
« Il a tout ce qu’il faut pour devenir un très bon joueur de la ligue. » confiait son coach. « Il s’agit juste de se libérer. Je pense que cette année, il surprendra beaucoup de gens et qu’il aura une bonne année. »
« M’entraîner avec Kobe a boosté ma confiance »
Dans un effectif enfin en pleine santé, Johnson aura la possibilité de s’exprimer plus naturellement, sans forcer son jeu. Pour ne rien gâcher, il a l’opportunité d’apprendre des vétérans de son équipe, Kobe Bryant et Steve Nash. Propulsé titulaire de l’équipe, le joueur veut assumer les responsabilités qui lui sont confiées.
« Je suis plus confiant en moi que je ne l’ai jamais été depuis que je suis dans la ligue. Pour faire simple, je sais à quoi m’attendre. Je joue pour Byron. Je me suis entrainé avec Kobe cet été, et cela a vraiment boosté ma confiance. Cela m’a ramené aux fondamentaux et ce qui m’a permis d’être dans la ligue. Il va y avoir beaucoup de choses que les gens n’ont jamais vues de moi et qu’ils ont toujours voulu me voir faire. »
En quatre ans de carrière, Wes Johnson ne tourne qu’à 8,1 points à 40% et 3,3 rebonds par match en 25 minutes de jeu. Un peu faible pour un 4e choix de draft, mais s’il doit exploser, il n’y a pas de meilleur endroit pour cela que les lumières de L.A.