L’an passé, pour son dernier match avec Rick Adelman, Kevin Martin a tout fait pour offrir une victoire au coach qu’il a le plus fréquenté (cinq ans partagés entre Sacramento, Houston et Minnesota). L’arrière plante ainsi 36 points, son record de la saison, en vain.
« Avant, j’avais l’habitude de couper dans les virages à l’entrainement »
Cette saison, c’est une autre équipe de Wolves que le shooteur retrouve. Sans Adelman donc, mais aussi sans Kevin Love, avec une flopées de nouveaux joueurs, tous plus jeunes que lui. Avec Mo Williams, Kevin Martin est désormais le vétéran, un rôle qu’il ne veut pas prendre à la légère. C’est après une discussion avec le propriétaire, Glen Taylor, qu’il comprit ce que cela impliquait, lui qui a passé plusieurs années dans l’ombre de Kevin Durant, Love ou Russell Westbrook.
« Maintenant, c’est un rôle de grand frère. » explique t-il. « Tu sais que les jeunes viendront te demander conseiller. Je ne peux pas fuir ce boulot dont je me suis tenu éloigné ces cinq ou six dernières années. C’est un nouveau défi, je l’accepte et je suis prêt à y aller. »
Au quotidien, cela implique aussi de changer des habitudes parfois bien ancrées, après dix années dans la ligue. Pour Kevin Martin, il n’est plus question de reprendre l’entrainement en dilettante.
« J’avais l’habitude de jouer avec pas mal de vétérans avec qui on coupait dans les virages pendant les entrainement. » avoue t-il. « Ce n’est plus possible, je dois leur montrer le bon chemin. Je dois être avec eux pour chaque exercice, prendre le jeu le plus sérieusement possible et faire en sorte qu’on ne se repose pas sur notre talent pour nous amener là où on veut être. »
La destination évoquée par l’ancien Rocket est bien sûr les playoffs, une étape que le joueur n’a connu qu’à deux reprises. S’il est difficile d’envisager une troisième expérience dès cette année pour lui, Kevin Martin peut aider ses coéquipiers à apprendre plus rapidement les fondamentaux du succès. Et pour cela, il ne peut plus couper dans les virages.