David Blatt : « Je me sens comme Marvin Gaye »

Même s’il n’affiche pas encore le palmarès de son ainé Zeljko Obradovic ou celui d’Ettore Messina, David Blatt est l’un des coaches les plus estimés et victorieux du circuit européen. Champion d’Euroleague la saison passée, contre toute attente, avec le Maccabi Tel-Aviv, l’entraineur s’est engagé dans un nouveau défi : coacher les Cleveland Cavaliers.

De plus, alors qu’il pensait devoir développer la franchise simultanément aux jeunes talents que sont Andrew Wiggins ou encore Anthony Bennett, il se retrouve finalement avec LeBron James et Kevin Love à leur place. Depuis la fin de l’été, avec les recrutements de Shawn Marion ou de James Jones, David Blatt dispose de l’effectif le plus impressionnant de la ligue. Évidemment, la situation ne le laisse pas indifférent.

« Je me sens comme Marvin Gaye. Que la saison commence. » a t-il ironisé en faisant référence à « Let’s Get it on », avec un soupçon de vérité, lors du media day des Cavaliers.

« Quand LeBron arrive, il élève le niveau de tout le monde… »

En effet, à la place d’un rookie, certes immensément talentueux mais ne présentant aucune garantie à ce jour, David Blatt s’apprête à entrainer un quadruple MVP et double champion NBA.

« C’est un avantage énorme quand votre meilleur joueur et sans doute le meilleur du monde est votre meilleur exemple. » a t-il confié. « La manière dont il s’est décidé pour revenir ici en dit long sur ce qu’il veut et à quel point il veut aller loin dans sa carrière. La meilleure chose au sujet de LeBron est que lorsqu’il vient s’entrainer, vous savez que vous obtiendrez de lui l’effort et la performance maximum et jusqu’ici, il est vraiment très bon. Quand il arrive à la salle, il élève le niveau de tout le monde. Il va définitivement nous aider sur et en dehors du terrain dans chacune de nos entreprises. »

Mais après les propos, plutôt humbles, tenus un peu plus tôt par son franchise-player, David Blatt a joué la même mélodie que ce dernier, prônant la patience plutôt que l’arrogance.

« Les noms ne gagnent pas, les équipes si. » a t-il enchainé. « Les équipes ont besoin de temps pour se développer, trouver leur identité, s’établir et voir de quel bois elles sont constituées. Nos objectifs sont élevés, nous n’avons pas peur de le dire. Cela signifie t-il le titre ? Je ne sais pas si c’est correct. Nous allons travailler sur notre identité et obtenir le maximum de nos joueurs et tous les employés de notre franchise. »

Du jour au lendemain, David Blatt a sauté du toit de l’Europe pour tenter d’atteindre celui de la NBA. Son équipe et lui en ont les capacités. « It’s got to be a miracle », chantait Marvin Gaye.