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Chauncey Billups, le gouverneur du Colorado

Chauncey BillupsMister Big Shot a tiré sa révérence. Après 17 saisons en NBA, Chauncey Billups a finalement décidé qu’il était temps de laisser les baskets au vestiaire. A 37 ans, le meneur qui a emmené les Pistons au titre suprême en 2004 n’avait plus les jambes pour reprendre une nouvelle campagne. Et c’est aussi bien ainsi quand on sait que Billups n’a pu jouer que 61 matchs sur les trois dernières saisons.

En attendant de savoir s’il retrouvera la NBA, dans un rôle de décisionnaire, ainsi qu’il le souhaiterait, Basket USA a voulu rendre hommage à la superbe carrière de Billups. Une carrière compliquée après des débuts chaotiques mais le natif de Denver n’a jamais dérogé à sa ligne de conduite : travail et respect.

Un début de carrière chaotique

A priori, si l’on se fie à ses statistiques en carrière, Billups n’est pas le plus impressionnant des néo-retraités. Avec 15 points et 5 passes par match, il n’a jamais été le plus prolifique des scoreurs ou le plus impressionnant des passeurs. Mais le jeu de Chauncey Billups, c’est du basket qui gagne.

Pour s’en donner un rapide aperçu, il suffit de voir ses statistiques en playoffs. On se rend alors compte qu’avec 17 points, 6 passes et 3 rebonds, Billups est un joueur qui vit pour ses matchs couperet. Qui sait augmenter son niveau de jeu quand la pression monte d’un cran. Surtout, il est l’un des quatre joueurs de l’histoire (avec Magic Johnson, Kareem Abdul-Jabbar et Kurt Rambis – trois Lakers) à avoir atteint sept finales de conférence de suite entre 2003 et 2009.

Et puis, avec 58% de True Shooting percentage (soit les pourcentages de tirs à un, deux et trois points cumulés dans une formule mathématique) et 89,4% aux lancers en carrière, soit le cinquième meilleur score de l’histoire, Billups est tout simplement un des meilleurs meneurs shooteurs de l’histoire. Capable de dégainer de très loin (comme ici) comme de jouer de son physique au poste bas, en passant par toutes les distances intermédiaires, Billups avait le total package en attaque.

« Je voulais être un des meilleurs joueurs de mon époque à mon poste. Et j’ai réussi à le faire. » affirme-t-il. « On ne m’a rien donné. J’ai mérité tout ce que j’ai gagné. »

Et pour cause, le début de carrière de Billups ressemble à un véritable cauchemar. Drafté par les Celtics en 3e choix, le meneur issu de Colorado n’y trouve pas sa place dans le système de Rick Pitino qui l’envoie à Toronto, lors du dernier jour avant la limite des transferts. Il finit la saison au Canada avant de revenir au pays, à Denver, pour la saison 1998-99, celle du fameux lockout. Auteur d’une saison correcte, à 14 points et 4 passes, avec les Nuggets, on se dit alors que Billups a enfin lancé sa carrière NBA. Mais Denver l’envoie à Orlando la saison suivante, où il ne jouera jamais à cause d’une blessure à l’épaule.

C’est en fait à Minnesota, auprès du All-Star Terrell Brandon, que Billups va trouver son équilibre. Se rapprochant rapidement d’un autre jeune loup aux dents longues, un certain Kevin Garnett (un petit clip sur leur amitié), Billups explose aux yeux de tous les fans NBA quand Brandon se pète et que Chauncey est lancé dans le grand bain des playoffs 2002. Si les Wolves s’inclinent face à Dallas, Billups a fait forte impression avec 22 points de moyenne sur la série.

La suite, on la connaît. Billups débarque aux Pistons, et sous la houlette du légendaire Joe Dumars, Chauncey devient peu à peu « Mister Big Shot » à force de planter les tirs assassins en fin de match.

« Il est plus que célèbre à Denver :il est Denver ! »

Billups au lycéeMais si Billups a construit sa légende à Detroit, tout a commencé à Denver. En fait, et ce qu’on ignore peut-être, c’est que Billups est une véritable idole dans sa ville natale. Les anecdotes pullulent sur Billups dans la Mile-High City où il a passé non seulement son enfance mais les années de sa formation jusqu’à la fac, quand il a rejoint Colorado malgré plusieurs offres de grosses universités (dont Kansas, Georgia Tech et Oklahoma State).

Dès le lycée, le nom de Billups est connu de tous à Denver. Et le matin, on se lève même pour savoir ce qu’a fait Chauncey, le phénomène du basket local.

« C’était une star à Denver… juste derrière John Elway [le légendaire quarterback (et actuel Vice Président) des Broncos, ndlr]. » explique Maya Starks pour le Denver Post. « Le matin, on se levait et on regardait les stats. Où est GW [George Washington, le lycée de Billups, ndlr] ? On voulait voir si Chauncey avait marqué 40 ou 50 points ou fait un truc de fou. Une fois, à Manual, Chauncey ne jouait même pas mais le public est devenu fou à son arrivée. C’était fou ! Le gymnase a explosé. On aurait pu penser que Michael Jackson était arrivé. Il est arrivé, avec une chaîne en or, en survêtement et avec sa coupe au carré. Les cheveux littéralement au carré ! Il était dans son année sophomore. Il était tellement cool. Il n’a pas lâché le moindre sourire. C’était la star ! »

Acharné de travail, Chauncey et ses cousins jouent au basket toute la journée. Et le jeune lycéen sait bien que s’il veut aller à l’université, ce sera probablement grâce à ses qualités de basketteur. Alors il redouble de travail.

« Chauncey avait décidé qu’il voulait faire de la musculation, et assez rapidement, il était avec un groupe de muscu de l’équipe de football. » confie Steve Finesilver, coach de foot et professeur de sport au lycée George Washington. « Il se mettait avec les gamins qui soulevaient le plus de poids et avaient les routines les plus difficiles. Au bout de deux ou trois semaines, il était au niveau. Il a senti alors que, au niveau de la puissance, il n’avait rien à envier aux footballeurs qui étaient un ou deux ans plus vieux que lui, et pour certains, qui allaient passer pro. »

Aussi physique qu’un Stephon Marbury (comme sur ce alley oop – sur passe d’Oliver Miller, pour ne rien gâcher), avec la capacité de placer un dunk après une prise d’appel à deux pieds, Billups est le roi de son quartier, Park Hill, comme le confirme sa cousine Shawn Harrell. A 16 ans, Chauncey marque les esprits avec une passe sur le dos d’un joueur adverse avant d’aller lui dunker dessus. Ne refusant jamais un autographe malgré sa popularité grimpante, Billups séduit définitivement les habitants de Denver quand il choisit de s’inscrire à la fac de Colorado.

Comme nous le confiait Steve Hess tout récemment, Chauncey Billups est une institution à Denver. Et le préparateur des Nuggets sait de quoi il parle (quand il ne hurle pas).

« Je le connais depuis que c’est un rookie dans la ligue. On avait fait une préparation d’avant-saison ensemble à l’époque. Chauncey Billups est le vrai gouverneur de Denver ! C’est un être humain incroyablement bon. Il est littéralement adoré à Denver. Je ne pourrais pas dire la moindre chose négative sur lui. Il est plus que célèbre à Denver : il est Denver ! Je suis certain qu’il doit avoir la clé de la ville. Il pourrait facilement être le maire de la ville. Il a beaucoup donné pour faire avancer le basket dans la région de Denver avec son académie qui permet à de nombreux jeunes de se lancer dans ce sport. Il n’hésite jamais à participer à des événements publics. Quand il était avec nous, on est arrivé jusqu’en finale de conférence et j’ai un respect énorme pour lui, autant en tant que joueur qu’en tant qu’homme. »

Mister Big Shot au Panthéon ?

Quintuple All Star dans les années 2000, champion NBA et MVP des finales en 2004, et même champion du monde sur le tard en 2010 avec Team USA, Chauncey Billups dispose d’une armoire à trophées bien remplie. Son maillot floqué du numéro 4 est déjà retiré chez les Buffalos et il semblerait de bonne guère de le considérer comme un futur candidat au Hall of Fame de Springfield.

« C’est quelque chose qui te catalogue comme l’un des plus grands joueurs de l’histoire. Ça n’a jamais été un de mes objectifs, mais ce serait le rêve absolu. » concède-t-il. « Je sais dans mon coeur que j’ai réalisé une carrière digne d’un Hall of Famer. En comparaison à la plupart des Hall of Famers, je ne crois pas qu’il y en ait beaucoup qui ont des débuts comme les miens et qui ont fini au sommet. On verra. J’ai le sentiment d’avoir fait ce qu’il fallait pendant ma carrière mais beaucoup de joueurs ont eu des immenses carrières. »

Déjà soutenu par Chris Paul qui a appris à connaître le bonhomme du côté des Clippers, Billups devrait surtout faire partie des prochains candidats au Panthéon du fait de son investissement dans les oeuvres caritatives et associatives. Lauréat du trophée Walter Kennedy en 2008 pour ses actions envers la communauté de Detroit, puis récompensé par le prix de la sportivité l’année suivante alors qu’il porte les couleurs des Nuggets, Billups a également été le premier « coéquipier » de l’année quand cet accessit a été créé en 2013.

Cheville ouvrière des belles années Pistons pendant les années 2000, Chauncey Billups a également été le fer de lance de la meilleure performance des Nuggets en playoffs depuis 1985. Hélas, sa fin de carrière n’a pas été à la hauteur de sa graduelle montée en puissance lors de sa longue carrière. Mais avec plus de 15 000 points et plus de 5 500 passes en carrière, il serait bien étonnant qu’on ne revoit pas Mister Big Shot dans les prochaines listes du Hall of Fame.

Chauncey se raconte en diapos

https://www.youtube.com/watch?v=s55_YDuGl3Q

Une rétrospective de sa carrière

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