Free Agency – Quelles sont les meilleures affaires de l’intersaison ?

S’il reste encore des joueurs sur le marché, le plus gros de la free-agency est passé : l’occasion pour nous de faire le tour de ce qui semble être les meilleures affaires de la saison. Seuls les recrutements via la free-agency ont été inclus, ce qui n’implique évidemment pas les transferts, comme celui de Kevin Love aux Cavs. 

1- Dirk Nowitzki – 24 millions de dollars / 3 ans (Dallas Mavericks)

L’Allemand a choisi de privilégier la souplesse financière de son club, quitte à toucher trois fois moins que ce qu’il pouvait demander. Certes, à 36 ans, Nowitzki n’aurait pas obtenu 24 millions de dollars par an mais son « sacrifice » est un des plus conséquents dans l’histoire de la ligue. L’an passé, le MVP 2007 compilait encore 21,7 points et 6,2 rebonds par match. Quand on sait qu’il touchera 3 millions de moins que Andrea Bargnani, Tyreke Evans ou Nicolas Batum, il n’y a plus aucun doute : Nowitzki devient le meilleur rapport qualité/prix de la ligue.

2- Lance Stephenson – 27 millions de dollars / 3 ans (18 millions / 2 ans garantis) (Charlotte Hornets)

Certes, l’arrière a fait parler de lui pour son comportement sur le terrain lors des derniers playoffs mais Lance Stephenson est un formidable joueur de basket, en constante progression depuis son arrivée dans la ligue. Il est d’ores et déjà l’un des meilleurs à son poste, l’un des moins fournis de la ligue. Évidemment, à ce prix (5 millions de moins l’année qu’un Chandler Parsons ou Gordon Hayward), Charlotte n’avait pas à hésiter bien longtemps, d’autant que la troisième année est une team option, ce qui signifie que si Stephenson ne remplit pas son rôle, il pourra faire ses valises. L’an passé, l’ex-Pacer tournait à 13,8 points à 49%, 7,2 rebonds et 4,6 passes à 23 ans dans la meilleure équipe de l’Est en saison régulière. Les Hornets peuvent se frotter les mains.

3- Pau Gasol – 22 millions de dollars / 3 ans (Chicago Bulls)

Pour la première fois depuis six ans, Pau Gasol portera un autre maillot que celui des Lakers. Après des années à voir son nom dans les rumeurs de transfert, l’Espagnol a pris les devants et accepté l’offre des Bulls, alors que celle de son club était plus lucrative : un désaveu pour les Lakers. Alors, évidemment, le Gasol dont on parle n’est plus de prime jeunesse (34 ans) mais il reste un talent de premier plan. Dans le capharnaüm californien, il parvint encore à amasser 17,4 points à 48%, 9,7 rebonds et 3,4 passes. Rares sont les intérieurs à pouvoir se targuer de tels chiffres. Au regard de la préparation de la Coupe du Monde, le quadruple All-Star est en forme. À Chicago, dans un collectif organisé, avec un temps de jeu réduit, il peut faire des merveilles. À un peu plus de 7 millions par saison, beaucoup de clubs aimeraient avoir un tel joueur en leur sein.

4- Dwyane Wade – 35 millions de dollars / 2 ans (Miami Heat)

Nous n’avons pas oublié que les genoux de Wade constituent l’une des plus grosses inconnues de la saison prochaine, les mêmes genoux responsables de 28 matchs manqués la saison dernière. Néanmoins, l’an passé, l’arrière scorait encore 19 points à 54,5% (!), 4,5 rebonds et 4,7 passes par match en 33 minutes de jeu. Sans Bryant, Wade était sans doute le second meilleur joueur à son poste, après James Harden. Évidemment, son futur salaire n’en fera pas un joueur sous-payé, mais quand on sait qu’initialement, il devait toucher 21 millions par an avant de faire jouer sa clause de sortie, l’économie réalisée est loin d’être négligeable pour le Heat. Elle permet notamment de signer Luol Deng. C’est la raison pour laquelle nous avons privilégié l’arrière à la nouvelle recrue du Heat pour souligner la bonne gestion du front-office.

5- Isaiah Thomas – 26 millions / 4 ans (Phoenix Suns)

Longtemps, le meneur a attendu un geste des Kings, ce qui aurait été la moindre des choses pour un joueur dont la saison a été exemplaire. Avec 20,3 points à 45% et 6,3 passes, Isaiah Thomas n’a pas vraiment à rougir de la concurrence, même si ces chiffres ont été réalisés dans le marasme de Sacramento. Mais le meneur d’1m76 n’a pas eu la reconnaissance qu’il désirait et il est donc parti sous le soleil de l’Arizona pour un peu plus de 6 millions l’année, ce qui semble très honnête pour sa production. Par la même occasion, Phoenix verrouille le poste de meneur, ce qui permet de gérer le cas Bledsoe plus sereinement. Dans ces conditions, la transaction semble être très bonne pour les Suns.

6- Kris Humphries – 13 millions / 4 ans (Washington Wizards)

Washington a réussi une belle intersaison et il fallait donc récompenser le club par une mention. Avec 5 millions par an, Paul Pierce aurait pu prétendre à figurer dans le classement mais privilège a été donné à l’âge. Autant son contrat précédent nous laissait songeur (24 millions sur deux ans), autant celui-ci nous semble être en dessous du marché. Non pas que Kris Humphries ait l’étoffe d’un All-Star (à 29 ans, ça se saurait), mais l’intérieur est un vrai bon joueur de rôle, capable de compiler un double-double de moyenne durant ses années dans le New Jersey. L’an passé à Boston, il tournait à 8,4 points à 50% et 6 rebonds en à peine 20 minutes de jeu. Efficace en peu de temps, son acquisition permet de verrouiller pour de bon la raquette de la capitale et à 4,5 millions par saison, c’est plutôt une signature judicieuse.

7- D.J Augustin – 6 millions / 2 ans (Detroit Pistons)

Le meneur n’a que 26 ans, sort d’une excellente campagne avec les Bulls (14,9 pts, 41% derrière l’arc et 5 ass en 30 min de jeu) mais il n’a finalement pas pu trouver mieux que les 3 millions par an proposés par Detroit. Pourtant, la saison dernière, sa présence fut des plus salvatrices pour des Bulls, encore exsangues de Derrick Rose. Dans un rôle de feu-follet, néanmoins appliqué, le D.J s’en est brillamment sorti. Avec un coach aussi rigoureux que Thibodeau en la personne de Stan Van Gundy, il devrait tirer son épingle du jeu en relais de Brandon Jennings. À ce prix-là, pourquoi s’en priver ?

8- Ed Davis – 2 millions / 2 ans (Los Angeles Lakers)

La signature n’a pas fait la une de ESPN et n’a certainement pas consolé les fans des Lakers de l’intersaison délicate de leur club. Quoiqu’il en soit, la franchise a réussi à attirer l’un des bons intérieurs remplaçants de la ligue pour un million de dollars par an. Avant d’être envoyé à Memphis, l’ex-Tar Heel commençait d’ailleurs à prendre de l’ampleur (9,7 pts à 55%, 6,7 rbds en 24 min de jeu avec les Raptors). Avec un temps de jeu plus réduit, l’intérieur a continué de faire le boulot en relais de Zach Randolph. Beau bébé de 2m08, Ed Davis vient tout juste d’avoir 25 ans. Les Lakers n’ont peut-être pas beaucoup de raisons de se réjouir, mais celle-ci en est une.

9- Boris Diaw – 30 millions / 4 ans (15,5 millions / 2 ans garantis) (San Antonio Spurs)

En un été, les Spurs ont réussi à conserver leur noyau dur, sans (trop) faire sauter la tirelire. Tony Parker a prolongé (pour un contrat qui nous semble encore en dessous de sa valeur sur le marché), à l’instar de Matt Bonner, de Patty Mills et donc, de Boris. Certes, la dernière fois que le Français a signé une belle offre, on l’a vu s’endormir quelque peu sur ses lauriers mais dans le contexte texan, et sous la houlette de Popovich, il n’en aura pas l’occasion. 7,5 millions de dollars par an, cela peut sembler coûteux pour un joueur à 9 points et 4 rebonds l’an passé mais ses stats ne traduisent évidemment pas son importance dans le collectif des Spurs. Le Président est devenu un rouage essentiel et son maintien est une excellente nouvelle pour les Spurs. Néanmoins, en quoi est-ce une si bonne affaire ? R.C Buford a verrouillé le contrat : les deux dernières années sont des team options. Si Boris fait défaut, il partira. Voilà de quoi le tenir motivé.

10- Shaun Livingston – 16 millions / 3 ans (13 millions / 2 ans garantis) (Golden State Warriors)

On ne peut que saluer le parcours de Shaun Livingston. Depuis 4 ans seulement, son corps le laisse en paix et le meneur a pu enfin prendre son envol, bien qu’il ne rattrapera pas les années perdues et les promesses de conquête de la ligue (4e choix de la draft 2004). À 28 ans, le joueur a accompli une très belle campagne avec Brooklyn (8,3 pts à 48%, 3,2 rbds, 3,2 pds et 1,2 st), la quatrième de suite. Sans lui, les Nets n’auraient sans doute jamais pu aller aussi loin, au regard de l’apathie dégagée par Deron Williams. Enfin, Shaun Livingston a pu obtenir des Warriors un contrat un tant soit peu digne de sa contribution sur le terrain. Néanmoins, il n’obtient que deux années garanties. Là encore, en cas de pépin physique, Golden State saura quoi faire. En attendant, le joueur amène une véritable plus-value en relais de Stephen Curry et de Klay Thompson (il peut aisément jouer sur deux postes).

Mentions : Jordan Farmar (4 millions / 2 ans – Clippers), Steve Blake (4 millions / 2 ans – Blazers), Al-Farouq Aminu (2 millions / 2 ans – Mavericks ) Kirk Hinrich (5,5 millions / 2 ans – Bulls), Patrick Patterson (18 millions / 3 ans – Raptors), P.J Tucker (15 millions / 3 ans dont 2 garantis – Suns).

* Ont été exclus les prolongations de contrat de joueurs qui n’étaient pas free-agents (Zach Randolph, Tony Parker)

** A été exclu LeBron James. L’ailier des Cavs aurait pu prétendre à un contrat maximum de 88 millions de dollars sur quatre ans (la durée optimale pour un joueur qui change d’équipe). Au lieu de cela, il a opté pour un contrat d’un an avec option pour une seconde année, qui lui permettra de toucher au total 42,1 millions de dollars. Pour certains, il s’agit d’une coupe salariale et d’une bonne affaire pour Cleveland. Pour nous, d’un calcul à court terme de la star. On l’exclut donc de ce classement.