Après avoir offert la qualifying offer à Aron Baynes, San Antonio n’aura plus que trois free agents, demain, lors de l’ouverture du marché des transferts : Boris Diaw, Matt Bonner et Patty Mills.
Boris Diaw, un retour coûteux mais indispensable
Après avoir gagné 4,7 millions de dollars la saison passée, Boris Diaw souhaite désormais un contrat plus conséquent, ce qui va compliquer la tâche de San Antonio, à environ 10 millions sous le salary cap.
Évidemment, les Spurs disposent des Bird Rights sur le trio, ce qui signifie qu’ils peuvent re-signer les trois joueurs en dépassant le salary-cap mais il y a peu de chances que le club texan, toujours économe, veuille aller trop loin à ce sujet.
Heureusement, le Français a certainement placé une exigence élevée afin de pouvoir négocier au plus près de ses souhaits. Il a déclaré vouloir rester, heureux d’évoluer dans un tel système de jeu.
Matt Bonner, prêt à faire des concessions
Pour aider San Antonio à réunir tout le monde, l’un d’entre eux est prêt à se sacrifier: Matt Bonner. L’intérieur fuyant a gagné 3,9 millions de dollars l’an passé et sait qu’il lui faudra revoir le montant à la baisse pour revenir.
« C’est une hypothèse honnête, j’adorerais jouer ici la saison prochaine, surtout si tout le monde revient. » a t-il indiqué au San Antonio Express News. « Je ne suis pas stressé par tout cela, je suis toujours sur mon petit nuage du titre. Je suis rempli de bons sentiments. »
Afin de finir de convaincre Matt Bonner, San Antonio pourrait lui demander de diviser son salaire par deux, voire au plus près du minimum vétéran contre plusieurs années de contrat. Une telle économie pourrait permettre au club de se rapprocher du contrat désiré par Boris Diaw, aux alentours de 7 millions de dollars.
Patty Mills pourra t-il trouver beaucoup mieux ailleurs ?
Le point le plus délicat reste celui de Patty Mills, le précieux back-up de Tony Parler avec ses 10,2 points par match. Même si le poste de meneur est le plus dense dans la ligue, San Antonio n’est pas certain de pouvoir retrouver un tel alliage d’adresse, de vitesse, de passion et de hargne.
Le conserver paraît être la meilleure solution mais à quel prix ? Tout va dépendre des propositions qu’il recevra à partir de demain. Il semble peu probable que Mills tourne le dos à une offre conséquente. Cependant, si les Knicks se sont montrés intéressés, cela ne semble plus d’actualité avec quatre meneurs déjà présents dans l’effectif.
San Antonio devra peut-être se résoudre à doubler ou tripler son salaire (1, 13 millions cette saison) pour le situer quelque part entre Mo Williams et Kirk Hinrich, mais compte tenu de l’état du marché, cela paraît très raisonnable pour les finances du club. D’ailleurs, l’Australien ne devrait pas trouver beaucoup mieux.
Austin Daye partant ?
Afin d’économiser quelques dollars, R.C Buford a toujours la possibilité de couper Austin Daye et son contrat non garanti. Les Spurs ne lui seraient redevables que de 250 000 dollars au lieu d’ 1,06 millions de dollars. Le general manager n’a plus que quelques heures pour prendre la décision mais elle parait probable avec l’arrivée de Kyle Anderson (environ 950 000 dollars sur les trois prochaines années).
2015, un tournant pour le club
Il ne faut pas oublier qu’au-delà de la prochaine saison, le front-office n’a aucune envie d’hypothéquer ses chances pour l’avenir. En 2015, seuls Kawhi Leonard, Tiago Splitter et Corey Joseph seront sous contrat. Le club aura besoin de souplesse pour prolonger ses free-agents les plus importants (Tony Parker voire Duncan et Ginobili), assumer l’extension de Kawhi Leonard et se renforcer sur le marché.
San Antonio souhaite conserver son titre et sait que cela passe par un effectif dense (pas un titulaire à plus de 30 minutes par match), sans commettre d’impairs pour l’avenir. Comme chaque année, l’équilibre entre la raison budgétaire et le choix sportif sera la clé du succès.