Interview Tony Parker : « J’irai en Espagne pour encourager les Bleus »

Moins de 48 heures après la victoire des Spurs face au Heat, Tony Parker s’est de nouveau exprimé devant les médias français.

Le meneur des Spurs a fait le bilan de son incroyable saison, débutée en septembre avec une médaille d’or en Slovénie, et terminée dimanche soir avec un quatrième titre. Pour lui, pas de doute, c’est le plus beau, notamment parce qu’il est gagné aux côtés de son ami Boris Diaw.

« Je me remets tout doucement. C’est un titre spécial pour moi, pour l’équipe, pour la ville de San Antonio. Car, nous sommes sept ans après le dernier, plus les circonstances cruelles de l’an passé et le fait de gagner avec Boris Diaw. Ça montre le caractère de cette équipe, avec les nombreuses critiques sur notre âge, donc c’est un peu la cerise sur le gâteau. Et demain, je vais encore plus le constater car il y a la parade à San Antonio. »

Une parade qu’il va partager avec son grand pote Boris Diaw.

« Ce n’est pas tous les jours qu’on est champion NBA avec son ami d’enfance. On en parlait quand nous étions à l’INSEP et forcement, deux Français champions, ça a un goût particulier. »

« Je garde en tête l’émotion du Big Three »

Parker a aussi évoqué son nouveau statut de joueur européen le plus titré de l’histoire de la ligue.

« J’adore l’histoire du basket, c’est donc un honneur d’être l’Européen le plus titré. Même si j’ai du mal à réaliser que j’ai mon nom avec ceux de Michael Jordan ou Magic Johnson. Je suis chanceux et je savoure chaque instant de ce que je réalise avec les Spurs. »

Quel instant garde-t-il de cette finale ?

« L’image du Big Three à la fin du Game 5. Quand on se regarde, on voit qu’il y a beaucoup d’émotion. On est passé par tellement de choses que gagner un titre à ce moment-là de nos carrières, ça explique toute cette émotion. J’espère que le Big 3 sera encore présent la saison prochaine. »

Parker a donc conclu une saison historique avec deux titres majeurs.

« C’est une saison de rêve : champion d’Europe puis champion NBA. Faire un back-to-back comme ça, je n’aurais jamais pu l’imaginer. C’est le meilleur feeling au monde, pour un basketteur, de gagner un titre NBA. Et gagner, ça donne encore plus envie de gagner. »

« Je rêve de jouer l’Euro 2015 en France »

Avec les Spurs et avec l’équipe de France…

« On surfe sur la vague avec Boris. Il nous reste deux grandes compétitions avec l’Euro 2015 et les Jeux olympiques 2016 pour terminer au top avec l’équipe de France, ce qui serait mon rêve. J’en ai un autre aussi : jouer l’Euro 2015 à domicile puisqu’il a été retiré à l’Ukraine. Comme nous sommes champions en titre, nous avons des chances de l’organiser. Il faudra aussi revenir plus fort pour défendre notre titre avec les Spurs. »

… ce qui explique son forfait de la Coupe du monde en Espagne. Même s’il a annoncé qu’il serait avec le groupe pendant quelques jours.

« Je vais profiter de l’été pour me reposer, car ça fait quatre ans que je suis en non-stop. C’est le bon moment pour recharger les batteries et revenir plus fort. Car après j’enchaîne trois saisons de suite avec les compétitions internationales et les saisons NBA. J’en ai parlé au président, je serai en Espagne pour accompagner les Bleus. J’y serai pour les deux derniers matches de poule et les huitièmes de finale. »

« On a gagné ce titre ensemble »

Son corps lui a rappelé cette saison qu’enchaîner autant de rencontres tous les ans, on finit par le payer.

« J’ai confiance en mon corps, c’est pour ça que je n’ai jamais été inquiet malgré les blessures, je savais que j’allais finir la saison. Je savais que ce n’était que des blessures d’usure, car je joue 120 matches par saison. »

Enfin, Parker a classé cette équipe des Spurs parmi les autres dans sa carrière.

« Offensivement, c’est l’une des meilleures équipes dans laquelle j’ai joué. Après, défensivement, il y a 2003 et 2007 mais c’est toujours difficile de comparer les équipes championnes. Pour les titres, ils ont tous leur place dans mon cœur. Ce titre-là a été gagné ensemble, car les trois premiers c’est plus le Big Three. Celui de 2014 est spécial, même si 2003 c’est le premier, et 2007 je suis MVP. »