De retour en WNBA après trois ans d’absence, Sandrine Gruda porte aujourd’hui les couleurs des Los Angeles Sparks, où elle a retrouvé Candace Parker, sa coéquipière à Ekaterinbourg. Joueuse d’expérience, à la fois aux Etats-Unis et en Europe, l’intérieure de l’équipe de France était la priorité du recrutement de la franchise californienne, comme nous l’a confirmé Carol Ross, la coach des Sparks.
« Sandrine est une joueuse de métier et son profil correspondait parfaitement à ce qu’il nous fallait au sein de l’équipe. Elle est l’une des meilleures joueuses internationales et a montré de très bonne choses en WNBA lors de son passage avec Connecticut. Sandrine a joué pour les plus grandes équipes et elle sait ce qu’il faut faire pour atteindre l’excellence. Elle va beaucoup nous apporter à la fois sur et dehors du terrain. Nous sommes enchanté de la voir sous le maillot des Los Angeles Sparks. »
Arrivée à Los Angeles le 31 mars dernier au soir de la Draft (les Sparks ont cédé leur 11e choix 2014 et un second tour de Draft 2015), Carol Ross a confirmé que ce transfert était prévu de longue date.
« Nous n’avons pas décidé de faire cet échange sur un coup de tête pendant la Draft. Nous suivions Sandrine depuis un moment et voulions la faire venir chez les Sparks. Lorsque cette opportunité s’est présentée, nous avons sauté sur l’occasion. »
Si les Sparks avaient prévu leur coup, Sandrine Gruda n’a quant à elle appris son transfert qu’après-coup, et ce n’était pas une blague…
« Je n’étais pas au courant, j’ai appris que j’étais transférée à Los Angeles le 1er avril. »
Mais quelques semaines après le coup d’envoi de la saison, Sandrine Gruda semble s’être parfaitement acclimaté à la Californie malgré un rôle nouveau pour elle, celui de remplaçante.
« Los Angeles est une très jolie ville, très agréable à vivre. Nous avons des objectifs élevés cette saison et visons clairement le titre de champion WNBA. Je suis remplaçante, c’est vrai, mais c’est un statut qui ne me dérange pas du tout dans la mesure où c’est quelque chose que je n’ai encore jamais connu dans ma carrière. Comme je l’ai dit, mon seul ambition est de décrocher le titre cette année et si je peux aider l’équipe en apportant quinze bonnes minutes à chaque match, j’en serai très heureuse.
Malgré plusieurs années d’absence, le jeu n’a pas forcément beaucoup changé outre-Atlantique et la transition entre les deux univers se fait naturellement.
« Le jeu en WNBA n’a pas beaucoup évolué mais cela reste selon moi le top niveau mondial. Je dirais qu’il y a peut-être un peu plus de joueuses européennes, même si elles sont souvent concentrées dans quelques franchises. Quant à l’enchaînement des deux ligues, c’est avant tout l’amour du jeu et l’énergie pour aller au bout de sa passion et se donner des objectifs à atteindre. C’est bien aussi de voir deux mondes et deux styles de jeu différents et j’apprends toujours beaucoup lorsque je joue en WNBA. »
Les Sparks faisant parti du giron des Los Angeles Lakers, Sandrine Gruda a également pu croiser quelques unes des légendes de la mythique franchise, Magic Johnson en tête.
« Magic est l’un des dirigeants de la franchise et c’est dans ce cadre que je l’ai rencontré. C’est quelqu’un qui nous donne des conseils au quotidien et c’est évidemment formidable que de pouvoir côtoyer un joueur de cette envergure.
Après quatre matchs, les Sparks affichent un bilan de 2 victoires pour 2 défaites, et Sandrine Gruda affiche des moyennes de 5,8 points et 3,5 rebonds en un peu moins de vingt minutes de moyenne. Mais ce n’est que le début de l’aventure…
Propos recueillis à Washington.