Paul George sort le très grand jeu pour sauver les Pacers

Dos au mur, les Pacers sont sortis vainqueurs 93-90 d’une lutte acharnée dans laquelle Paul George s’est enfin montré sous son meilleur jour. En scorant 21 de ses 37 points dans le dernier quart-temps, le franchise player d’Indiana a tenu son rang au cours d’un match à nombreux rebondissements et rythmé par un fait rarissime, les problèmes de faute de LeBron James. La star du Heat n’a joué que 13 minutes lors des trois premiers quart-temps, terminant avec 7 petits points, soit la pire prestation offensive de sa carrière en playoffs. Sa 5e faute, provoquée par un bon Lance Stephenson, en 3e quart, a permis aux locaux de se relancer alors qu’ils avaient touché le fond (37-48). Avec beaucoup de culot et un Rashard Lewis toujours plus bluffant (6/9 à 3 points, 18 pts), le Heat a menacé les troupes de Frank Vogel jusqu’au bout. Mais la défense maison a tenu bon, David West a (presque) assuré le coup aux lancers-francs, et les Pacers iront bien jouer un 6e match, à Miami demain soir.

Ray Allen bien présent

Ils sont toujours en vie. Cette nuit encore, Indiana a été au bord de l’implosion. Malmenés après un départ canon qui leur avait permis de mener 20-12, les coéquipiers de Ian Mahinmi sont retombés dans leur travers en 2e quart. Roy Hibbert s’était pourtant montré entreprenant, en réglant la mire après deux échecs, et surtout, les Pacers dominaient au rebond, un secteur par lequel passera leur survie (16 à 6 en premier quart). Mais dans le 2e acte, la dynamique s’inverse soudainement. En l’absence de James, sanctionné rapidement pour deux fautes, Wade et Bosh assurent l’intérim. Les actions positives sont à mettre au crédit de Battier qui plongeait pour sauver un ballon et à l’audace d’un Ray Allen. Annoncé absent mais bien en jambes, il participe activement au 15-2 infligé par le Heat avec 10 points avant la pause dont un 3 points meurtrier à 15 secondes de la mi-temps (32-43). Le moral dans les chaussettes, Indiana avait perdu le rythme et sa cohésion défensive qui ne l’a fait perdre que 6 matchs en saison régulière, mais déjà 5 depuis mi-avril.

James poussé à la faute par Stephenson

LeBron James prend sa 4e faute dès le retour des vestiaires sur un 2+1 de Hibbert, mais Miami se trouve un nouveau héros avec Rashard Lewis, propulsé dans le 5 majeur à cause de la blessure de Chris Andersen, et insolent d’adresse cette nuit. Comme à ses plus belles heures aux Sonics ou au Magic, l’ancien meilleur marqueur de la ligue aligne deux nouveaux 3 points pour porter son total à 4 réalisations et maintenir l’écart à +11 (37-48). Exaspéré par l’oubli défensif de ses partenaires sur Lewis, Lance Stephenson rumine sa colère, sans se douter qu’il allait être à l’origine de la révolte de son équipe. En arrachant le ballon de mains de LeBron James qui lui forçait de commettre sa 5e faute avec 8 minutes encore à jouer en 3e quart, l’arrière fou-fou de Frank Vogel redonne espoir à tout un peuple. Derrière, Indiana retrouve du rythme, et ne perd plus de ballons (11 en première mi-temps, 1 en 3e quart). Stephenson ouvre le bal, Indiana revient progressivement, et Paul George éclate le cercle une première fois pour redonner l’avantage aux siens après un steal sur Cole (52-50) George monte alors en régime : il enchaîne un 3 points, sert West au poste, et conclut le 3e acte d’un nouveau 3 points au buzzer, après s’être gentiment débarrassé de Mario Chalmes (64-57).

Paul George incandescent

La menace du Heat reste toujours présente, et même si LeBron James, de retour sur le parquet, ne marque pas, Bosh ou Wade sont toujours là pour tout transformer en or massif. Mais malgré le boulot extraordinaire des deux compères de LBJ, Miami est resté impuissant face à la furia d’un homme : Paul George. Comme lorsqu’il avait marqué 30 points, pour sauver Indiana contre Atlanta, PG a tenu son rang de franchise player attitré, depuis le départ de Danny Granger, avec une performance à couper le souffle. Avec 3 de ses 4 tirs réussis dans le 4e quart, dont un nouveau dunk en contre-attaque, l’ailier des Pacers ne ratait plus un tir. Wade et James se sont succédés à 3 points pour maintenir le suspense. Lewis et Bosh, d’une prière de 8 mètres exaucée avec la planche, ont allumé à leur tour, mais à chaque fois, George aura répondu, terminant son festival par deux 3 points venus de nulle part (91-87). Malgré Lewis, Indiana a su garder son avantage, en défendant dur sur James sur la dernière attaque de Miami, avant de valider la victoire grâce à David West (93-90).

Ce match des Pacers résume parfaitement leur campagne de ces Playoffs 2014, capables du meilleur comme du pire. Demain à soir à Miami, il leur faudra livrer un nouveau combat de tous les instants afin d’aller chercher ce 7e match à la maison, pour lequel ils se sont battus toute la saison. La pression sera sur le champion, et sur LeBron James, obligé de réagir après cette non-prestation.

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