Après une mi-temps équilibrée, San Antonio a pris le large dès le 3e quart-temps, porté par Kawhi Leonard et Danny Green (22 pts chacun) pour finalement s’imposer 104-82 et se qualifier pour la finale de conférence. Las, Portland n’a pas eu les ressources nécessaires pour endiguer le débit texan, à l’image d’un Nicolas Batum fatigué mais méritant avec ses 10 points, 12 rebonds et 5 passes. Les Spurs espèrent désormais que Tony Parker, blessé à une cuisse, se rétablisse au plus vite.
Deux équipes loin de leur meilleur niveau
Au début du match, les deux équipes jouent les yeux dans les yeux. Emprunté, San Antonio ne parvient pas vraiment à faire la différence. Il faut dire que Portland défend bien, notamment Nicolas Batum sur Tony Parker. L’ailier français réussit d’ailleurs son début de match en se montrant en rythme. Il finira le premier quart-temps avec 7 points et 3 rebonds, toujours dans son registre complet. Les Spurs ne sont pas non plus sans solution et s’appuient sur Tim Duncan (8 points) pour finir cette première période à égalité (19 partout). Jusque là, les deux équipes ne semblent pas particulièrement être rentrés dans leur match.
San Antonio se réveille
Tancés par leur coach, les Spurs reprennent du rythme dès le second quart-temps. Diaw profite d’ailleurs d’un contre de Mills sur Lillard pour servir Green à trois-points en transition, une action qui donne le ton de la soirée. En effet, San Antonio se remet à courir avec succès. Leonard en profite de nouveau derrière l’arc et son équipe fait un premier écart. C’est à ce moment-là que Tony, décidément pas en rythme, sort. On ignore alors qu’il ne reviendra pas de la soirée.
Son remplaçant Patty Mills presse avec efficacité Damian Lillard, maladroit mais altruiste. Son coéquipier Kawhi Leonard en fait de même avec Nicolas Batum. La machine texane est repartie et si Terry Stotts trouve des solutions, elles sont avant tout individuelles. En raison d’une excellente défense de Tiago Splitter, même LaMarcus Aldridge ne pèse pas vraiment, malgré ses 14 points à la pause. De son côté, Popovich fait tourner son effectif avec brio. Sobre mais efficace, Manu Ginobili fait lui aussi tourner la machine dans un rôle de combo-guard, il termine avec 8 points à la pause pour porter San Antonio à 7 points d’écart: 51-44.
Portland pris de court
La suite n’est rien d’autre qu’une déferlante texane. Alors que l’absence de Parker pour le reste du match est désormais officielle, Portland n’en profite pas et abandonne huit points de suite aux locaux. Le trio Duncan-Green-Leonard pourrit les Blazers, sans voix. Esseulé, LaMarcus Aldridge parvient bien à tirer son épingle du jeu mais c’est trop peu pour Portland. L’écart passe très rapidement à 17 points avant d’être réduit grâce à l’ailier-fort.
Lors de l’ultime quart-temps, l’adresse texane est de trop pour Portland. Encore une fois, comme depuis le début de la série, on assiste à un blow-out. Sous les initiatives de Kawhi Leonard ou Green en première intention, San Antonio score à volonté. À leur décharge, les Blazers ne parviennent à répondre en raison d’une défense extrêmement agressif des Spurs, bien décidés à clore la série en l’absence de leur meneur. L’écart monte jusqu’à 27 points sur un tir longue distance de Green avant que le score ne stabilise aux alentours des 20 points (104-82 au final).
C’est le terme d’une série beaucoup moins serrée que nous ne l’avions prévu mais le collectif de Popovich était clairement supérieur à son homologue. Avec 40 points du banc texan contre seulement 8 pour Portland, il suffit de lire la feuille de stats pour comprendre que Portland n’avait pas de quoi rivaliser. Il n’empêche que cette dernière nous aura offert beaucoup de plaisir depuis le début des playoffs et si Neil Oshley parvient à se renforcer et à consolider son effectif, les Blazers feront très peur à l’avenir.
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