LaMarcus Aldridge fait encore la misère aux Rockets

Home sweet home! Dans son Texas natal, LaMarcus Aldridge poursuit son récital historique en scorant 43 pts dont 16 dans le troisième quart temps, où Portland a construit son succès avant que Damian Lillard le scelle sur la ligne des lancers dans la dernière minute. James Harden se troue encore dans les grandes largeurs, et seul Dwight Howard (32 pts) a été digne de son rang, sans pour autant éviter une deuxième défaite consécutive (105-112). L’un, Dwight Howard, l’avait promis juré, il allait plus demander la balle à l’intérieur. L’autre, le Beard Man, en avait fait un point d’honneur, il ne se raterait pas deux fois de suite. L’un a scoré les 13 premiers points des Rockets pour terminer la première mi-temps avec 25 pts, l’autre a manqué 12 de ses 18 shoots sans compenser sur la ligne des lancers (4/4), où il s’est présenté deux fois moins que sa moyenne en saison. L’un s’est éteint après l’entracte, limitant son apport offensif à un lancer dans le troisième quart, puis six points dans le dernier. L’autre a d’abord rentré un panier primé à 30 secondes du buzzer pour remettre les siens à -3, avant de couler ses Fusées sur un passage en force justement sifflé.

Houston au bord du gouffre

L’un comme l’autre se retrouvent désormais dos au mur en étant condamné au même exploit que les Rockets d’Hakeem Olajuwon en 1993/1994 : remporter une série de playoffs après avoir perdu ses deux premiers matches à domicile. Les Blazers peuvent-ils être les Suns ? Au regard des deux prestations des Blazers au Toyota Center, Daryl Morey et Leslie Alexander ont quarante-huit heures pour se rendre en pèlerinage et quémander un miracle au Créateur. Il en faudra un. Avant de s’en remettre au Père supérieur, les Rockets seraient déjà bien inspirés de trouver une solution collective au problème LaMarcus Aldridge. En devenant le premier Trail Blazer à passer deux fois la barre des 40 pts, l’intérieur All Star de Rip City est aussi devenu le premier joueur depuis Tracy McGrady en 2003 à enchaîner deux sorties consécutives à plus de 40 points en playoffs. Avec un trio Batum-Matthews-Lillard à 10/36 aux shoots, Portland avait besoin d’une nouvelle performance d’extra-terrestre de son franchise player.

LaMarcus Aldridge : 89 points en deux matches !

Mais réduire ce succès construit après la pause, une fois le retard initial du premier quart comblé (31-23), au seul talent de LaMarcus Aldridge serait réducteur. Cela serait oublier les 11 contres de Rip City, dont 5 pour la paire Wright-Robinson en sortie de banc, ses 23 passes décisives, la défense collective pour priver Houston de son arme principale, le shoot primé (3/16), et les 28 pts de compilés de Mo Williams et Dorell Wright, qui quand Aldridge était sur le banc en début de dernier quart ont su répondre à l’embryon de furia des Rockets. Même en étant limité à 6 pts en contre attaque et en encaissant 68 dans sa raquette, les Blazers ont prouvé qu’ils étaient une meilleure équipe de basket. Tout simplement. Le 5-0 des Texans pour revenir à -4 (98-102) à 60 secondes du terme n’aura pas suffi, Batman et sa bande rentrent dans l’Oregon avec les promesses de passer un premier tour de playoffs pour la première fois depuis 2000.

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