Cette fois plus de doute, les Pacers sont bien au fond du trou. Meilleur bilan de la ligue à domicile, Indiana s’est planté en beauté devant son public face aux Hawks (107-88). En dessous de tout en première mi-temps, les locaux ont vu une équipe d’Atlanta en état de grâce venir dicter sa loi et prendre par la même occasion un avantage significatif sur New-York dans la lutte pour la 8e place. A l’image du cas Hibbert, dont le match s’est fini en milieu de 2e quart-temps, quelque chose ne tourne pas rond à Indianapolis. Une crise qui intervient au pire moment, à une semaine de la fin de la saison régulière, et alors que la première place à l’Est semble désormais promise au Heat.
Les Hawks en feu : comme de par hasard !
C’était dans l’air du temps, ça devait finir par arriver, cette fois ça y est : Indiana ne répond plus. Sans parler de faute professionnelle, c’est une démission collective que les hommes de Frank Vogel ont laissé transparaître en première mi-temps, faisant passer les Hawks d’Atlanta pour les Spurs de San Antonio. Pire score de la saison après un, puis deux quart-temps, Indiana a ensuite offert une pâle révolte à un Bankers Life Fieldhouse à guichet fermé qui avait même fini par siffler sa propre équipe, fait rarissime. Certes, les Hawks ont mis leurs shoots, frôlant les 70% de réussite au tir à la mi-temps. Mais ce n’est certainement pas le fruit du hasard si l’orgie offensive des troupes de Budenholzer est survenue sur le parquet d’une formation en plein doute.
Ian Mahinmi seul rayon de soleil
Le 9-0 encaissé d’emblée par Indiana annonçait la couleur, ou plutôt la couleuvre, que les fans des Pacers allaient devoir avaler. Atlanta aurait eu tort de se priver, et enfonçait le clou à 3 points grâce à Millsap, Carroll et Korver (5-22). Les locaux ne montraient aucune envie en défense, et guère plus d’inspiration en attaque. Seul motif de satisfaction de la soirée côté Indiana, Ian Mahinmi ramenait un peu d’intensité et de passion pour réveiller une audience médusée. En allant notamment chercher un rebond après un 3 points raté de Scola pour dunker avec rage, ou en provoquant la faute pour scorer deux lancers (9-24). Mais l’embellie était de courte durée. En face, les Hawks semblaient jouer comme dans un rêve, trouvant toujours de l’espace dans les intervalles, abusant presque de l’extra-pass, à l’image du 3 points de Mike Scott reléguant Indiana à -22 après 12 minutes (11-33).
Hibbert prié de rejoindre le banc
Rebelote en 2e quart, George Hill enchaînait les fautes et les balles perdues, tandis que Roy Hibbert se montrait une nouvelle fois transparent, comme aux pires heures de sa carrière. Remplacé par l’ex sixer Lavoy Allen alors que le score affichait un improbable 15-42, le pivot rejoignait le banc pour le reste du match, délaissant ses égoïstes de coéquipiers se faire fesser comme des grands. Atlanta ne se faisait pas prier pour en rajouter une couche, et laissait les locaux à seulement 23 points à la pause, soit la pire première mi-temps de toute la saison pour les Pacers, logiquement sifflés au moment de rejoindre le vestiaire (23-55). Ok, les Hawks jouaient plutôt bien, mais le comportement des joueurs d’Indiana était loin d’y être étranger.
Teague remet Indiana à sa place
Au fond du trou après un 3 points de l’impeccable Pero Antic qui faisait passer l’écart à +35 en faveur d’ATL (23-58), les Pacers finissaient enfin par se révolter. Et cette fois encore, Ian Mahinmi, qui avait repris le 3e quart en titulaire, prenait part à ce regain de combativité. En claquant un nouveau dunk en transition sur une bonne passe de West, le pivot français laissait exploser sa frustration avant de conclure un 10-4 en faveur des siens, ce qui avait le mérite de relancer quelque peu la machine (36-62). George et West faisaient leur possible pour atténuer le mal de l’équipe. Mais les Hawks, qui ont laissé les Pacers revenir à -16 sur un panier de Sloan (59-76), ne s’affolaient par pour autant. Millsap, puis Korver par deux fois en début de 4e quart remettaient les pendules à l’heure (59-83). Le 10-0 passé par les locaux en fin de match ne trompait personne, et Jeff Teague (25pts), au sang froid impressionnant, ne tardait pas à le rappeler en inscrivant les 12 derniers points de son équipe, afin de remettre Indiana à sa place : au fond du trou !
Avec Detroit, Atlanta est la seule équipe de la conférence Est à repartir de l’Indiana avec une victoire cette saison. La dynamique est belle et bien rompue côté Pacers. On dit merci Larry Bird ?
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