Kobe Bryant regrette le basket des années 90 et milite pour le retour des lycéens en NBA

Kobe Bryant n’est pas tout à fait charmé par l’évolution des mœurs en NBA. D’abord, il préférerait que le règlement revienne à des standards plus anciens quand on permettait davantage de contacts. Pour lui, la Grande Ligue a aseptisé son jeu à force de vouloir rendre son produit de plus en plus sexy. Le jeu rapide  et « small ball » (à la D’Antoni) a ainsi porté préjudice au basket vrai et physique qui se pratiquait dans la décennie 1990 notamment.  

« Aujourd’hui, tous les joueurs peuvent littéralement aller jusqu’au panier parce qu’on n’a plus le droit de les toucher. Par le passé, les gars posaient leurs mains sur toi et il fallait être capable de jouer de face ou en postant dos au panier. Il fallait être bien plus efficace dans le jeu à mi-distance pour éviter de se faire rétamer dans la peinture. A l’époque, il fallait bosser beaucoup plus sur son jeu. Mais les gosses sont trop sensibles maintenant. »

« On dirait que le système universitaire n’apprend pas grand chose aux joueurs quand ils vont à la fac' »

Et puis, Kobe souhaiterait que les lycéens soient autorisés à faire le grand saut s’ils s’en sentent capables. Comme lui l’avait fait en 1996 ! L’étape universitaire n’est pas nécessaire pour tout le monde, estime Bryant qui rajoute, de manière intéressante, que les jeunes joueurs qui n’y passent que pour un ou deux ans, n’y développent pas davantage leur jeu… bien au contraire. 

« Si vous faites les comptes, vous verrez qu’il y a plus de joueurs sortis directement du lycée qui ont eu de meilleures carrières que des joueurs allés à l’université pour un ou deux ans. On dirait que le système universitaire n’apprend pas grand chose aux joueurs quand ils vont à la fac: tu y vas, tu joues, tu te montres et tu pars. Nous sommes tombés dans le panneau du rêve universitaire, je crois. Heureusement, je n’ai pas vraiment écouté tout ça. Ni KG. Ni LeBron. Et je crois que ça a plutôt bien marché pour nous trois. Et puis, je crois toujours fermement que chacun peut faire son propre choix quand il s’agit de faire du basket son boulot. »

Monstre sacré du basket sur les terrains, Kobe Bryant aura certainement une phase d’adaptation s’il veut se recaser dans un poste de direction dans une franchise NBA. Son discours tranchant en tant que joueur devra sans aucun doute s’adapter à son auditoire… et à ses nouvelles responsabilités. L’histoire du Mamba n’est donc pas près de s’arrêter.

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