Quand les Pacers sont remontés, ça peut faire mal, et les Wizards l’ont appris à leurs dépens, en s’inclinant par plus de 20 points d’écart pour la deuxième fois cette saison en Indiana (93-66). Avec West en entrée, Stephenson en plat de résistance, et Watson en dessert, Washington a dégusté sévère. Même si sur le papier, le duel devait logiquement tourner en faveur des locaux, c’est le manque de combativité et de réaction côté Wizards qui a choqué, et qui a eu le don de rendre fou Randy Wittman (une fois de plus).
On a retrouvé David West
On avait l’avait perdu de vue en ce début d’année 2014. Pourtant, en marquant 8 des 14 premiers points de son équipe, David West prouvait qu’il avait toujours un poignet, une main d’or, qu’il savait utiliser à bon escient. Mais contrairement à un passé récent, les Wizards, 5e de la conférence Est cette saison, ne font plus rire personne, et le tandem Wall-Ariza ne tardait pas à le rappeler. Le meneur des Wizards, qui avait ouvert son compteur à 3 points sur une passe d’Ariza, rendait la pareille à son ailier, à la conclusion d’une contre-attaque éclair qui faisait repasser Washington devant (16-17).
Un Lance de fer
Avec un Paul George en plein dans le mur depuis 6 matchs (2/14 au tir cette nuit, c’est le MVP wall ?) et un Danny Granger peu inspiré, Frank Vogel pouvait compter sur un autre détonateur en attaque. Au repos forcé deux jours plus tôt contre Atlanta, Lance Stephenson fêtait son retour en gratifiant le public de séquences d’exception. « Born Ready » initiait tout d’abord l’insurrection en trouvant Ian Mahinmi par deux fois sous le cercle (24-20). L’arrière fantasque des Pacers se jouait ensuite de Booker grâce à quelques pas de danse, avant de réaliser un lay-up inversé des plus provocateurs, sanctionnant la passivité de l’état major de DC. La réponse de la toute puissante raquette de Washington se faisait attendre alors que les missiles longue distance commençaient à pleuvoir de la part de Watson, Hill et même Hibbert (37-31).
Le n°1 d’Indiana se montrait dans tous les bons coups et trouvait la meilleure chute afin de conclure son one-man-show de la plus belle des manières. L’esprit tourné vers l’attaque, Stephenson se projetait en transition afin de recevoir la passe de quater-back de Paul George et de conclure, le bras droit tendu vers le cercle, un dunk rageur, signe de sa détermination (41-34).
Deux éléphants, ça score énormément
Même sans Kevin Seraphin, laissé sur le banc jusque là, coach Wittman pouvait légitimement attendre plus de son secteur intérieur mis au supplice. Mais au retour des vestiaires c’est la paire d’éléphants West-Hibbert qui en remettait une couche et permettait aux Pacers de débuter le 3e quart par un 11-3. Touché au genou sur un contact avec Beal, Roy Hibbert voyait avec soulagement David West prendre le relais. Au tir, mais aussi au dunk, sur un service judicieux de George Hill (56-40).
On ne rigole pas avec les arbitres, compris monsieur Stephenson ?
Quelque chose venait de se rompre dans l’équilibre des Wizards, et la fin de match s’annonçait délicate. Lance Stephenson reprenait sa marche en avant en glissant un nouveau 3 points qui mettait Washington K.O debout. Heureusement pour les Wizards, si la liberté d’expression basketballistique de Stephenson n’avait pas de limites, celle concernant le dialogue avec le corps arbitral restait intransigeante. Mécontent d’avoir été sanctionné d’une faute offensive sur un nouveau panier venu d’ailleurs, l’arrière des Pacers récoltait une technique pour avoir interpellé le maître du jeu, et manifesté son mécontentement.
Les Wizards en plein dans le mur
L’occasion de relancer la machine était belle pour John Wall, alors que son équipe semblait avoir touché le fond. Sur une nouvelle dynamique pour débuter le 4e quart-temps, le meneur des Wizards, épaulé de son coéquipier Bradley Beal, parvenait bien à ramener DC à -10 avant d’être renvoyé à ses études (67-57). En plus d’être dépassé dans la peinture (38pts encaissés, 18 marqués), Washington ne parvenait plus à arrêter CJ Watson, auteur de 10 points dans les dix dernières minutes. Dans un match finalement à sens unique, Indiana terminait son récital (une valse à 3 temps ?) par un 17-2 qui sanctionnait le manque d’investissement de son adversaire (93-66).
Trois jours, c’est le temps dont disposeront les Pacers pour savourer leur victoire. Mais le combat continue, et Indiana devra y retourner mardi soir, avec la réception des Kings. Pas le temps de gamberger en revanche pour les Wizards, et ce n’est peut-être pas plus mal, puisque les Rockets de Dwight Howard seront en ville dès ce soir.
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