On ne les attendaient pas à pareille fête, et pourtant ces équipes seraient très probablement qualifiées pour la March Madness si la saison s’arrêtait maintenant. La saison est encore longue et beaucoup de choses peuvent se passer, mais si elles gardent le même rythme de croisière, on verra ces cinq équipes au tournoi final dans quelques mois…
George Washington (9-1)
Absent de la March Madness depuis 2007, en bas de tableau de l’Atlantic 10 la saison passée avec un bilan de 13-17, George Washington est l’une des révélations de la saison actuelle avec déjà neuf victoires, et non des moindres. Les Colonials ont en effet déjà battu une belle brochette d’équipes issues des conférences majeures comme Miami, Rutgers, et surtout Maryland et Creighton, sans compter un bon succès face à Boston U. La seule défaite a été concédée face à Marquette en demi-finale du Wooden Legacy disputé en Californie. Avec Maurice Creek, transfuge d’Indiana, en leader offensif, le sophomore Kethan Savage, l’une des meilleures progressions de la saison, et le senior Isaiah Armwood en tour de contrôle dans la raquette, les Colonials sont armés pour faire mal et ils seront l’un des favoris de la conférence cette année. Avec encore un déplacement à Kansas State et la réception de Georgia, l’équipe a de quoi engranger deux solides victoires supplémentaires avant d’attaquer la saison régulière de l’Atlantic 10.
Massachusetts (8-0)
Que dire du début de saison d’UMass sinon qu’il atteint la perfection en tout point. Les Minutemen caracolent en tête du RPI grâce à huit victoires en autant de match et surtout un tableau de chasse digne des plus beaux safaris africains : BYU, New Mexico, LSU, Boston College, Nebraska, Clemson… La liste semble sans fin et pourrait encore s’allonger avec Florida State et Providence au programme pendant les fêtes. Chaz Williams, le leader de l’équipe, est aujourd’hui un candidat au titre de joueur de l’année avec 17,5 points et 7,6 passes décisives de moyenne, et le pivot Cady Lalanne maîtrise parfaitement la raquette avec 15,0 points et 10,4 rebonds. Si les Minutemen parviennent à terminer dans le Top 5 de l’Atlantic 10, même avec quelques défaites évitables, ils devraient être en mesure de participer à la March Madness.
Princeton (7-1)
Sept victoires et une seule (courte) défaite, concédée sur le parquet de Butler par 70 à 67, tel est l’excellent bilan de l’équipe de Princeton depuis le début de la saison. Les Tigers ont déjà battu des équipes comme George Mason ou Bucknell et devraient être en mesure d’accrocher l’un ou l’autre membre d’une conférence majeure d’ici au mois de janvier, comme Rutgers ou Penn State. Le duel du 31 décembre face à Kent State sera également très intéressant. T.J Bray (16,0 points, 5,8 passes décisives) est au sommet de son art et semble en mesure de pouvoir porter l’équipe dans les moments clés. Si une équipe peut faire chuter Harvard au sein de l’Ivy League, il s’agit bien de Princeton…
Toledo (8-0)
Il ne reste plus que quatorze équipes invaincues en NCAA et Toledo en fait partie. Difficile à croire mais c’est bel et bien le cas. Les Rockets n’ont pas forcément battu grand monde (Boston College et Detroit par deux fois), mais le fait est qu’ils n’ont pas encore connu la défaite cette année. Avec un déplacement à Kansas à la veille de la Saint Sylvestre, on pourra véritablement voir ce que l’équipe à dans le ventre, mais en attendant, il est difficile de leur trouver des défauts. Le duo composé de Rian Pearson (17,9 points, 5,0 rebonds) et de Julius Brown (15,4 points, 7,4 passes décisives) tourne à plein régime et il faudra compter sur eux lors de la saison régulière de la MAC. La dernière fois que Toledo a atteint la March Madness, en 1980, les joueurs n’étaient pas nés et leurs parents étaient encore adolescents…
UC Santa Barbara (4-3)
Ne cherchez plus le favori de la Big West. L’université de California-Santa Barbara a mis tout le monde d’accord en signant deux succès de prestige lors du premier mois de compétition. Les Gauchos ont humilié UNLV à Las Vegas par 86 à 65 avant de dominer l’équipe de California quelques semaines plus tard. Avec ces deux victoires de prestige, difficile de contester le fait que les Gauchos seront l’équipe à battre au sein de la conférence. Déjà qualifiés à la March Madness en 2010 et 2011 avec Orlando Johnson en leader, l’équipe s’appuie aujourd’hui sur le talentueux Alan Williams, deuxième meilleur marqueur et septième meilleur rebondeur du championnat avec 26,8 points et 11,0 rebonds de moyenne (sur près de 5000 joueurs). Williams est l’homme à tout faire des Gauchos et sera largement au dessus du lot en matchs de conférence. Si l’équipe parvient à se qualifier pour la March Madness, il sera l’un des joueurs à surveiller de près…