Si l’on ramène ses statistiques à 36 minutes (22.6 pts et 8.4 rbds/m), Michael Beasley réalise tout simplement la meilleure saison de sa carrière et pour comprendre les raisons de ce renouveau, il faut se tourner vers le banc du Heat.
« Ça fait du bien de sentir que ‘Spo’ a confiance en moi dans d’autres domaines que l’attaque. C’est une chose à laquelle je ne suis pas habitué, » confie Beasley au Miami Herald.
Le second choix de la draft 2008 est formel, aucun coach ne lui avait fait confiance depuis Frank Martin, son entraîneur à l’université. Pas même Spoelstra qui était déjà à la tête du Heat lors des deux premières saisons du jeune homme.
« ‘Spo’ a déjà eu confiance en moi auparavant mais c’est différent maintenant. Lors de mon année rookie, il était un peu obligé d’avoir confiance car nous n’avions pas vraiment d’autre option. Maintenant, nous avons un effectif tellement dense qu’il peut me reléguer au bout du banc et m’oublier pendant 20 matches. Nous avons tellement de gars qui peuvent apporter quelque chose que lorsqu’il appelle mon nom, ça compte énormément. »
Cette confiance, Beasley ne veut surtout pas la briser ni s’en contenter. Ses objectifs sont simples : continuer à travailler et apporter quelque chose à chaque fois qu’il rentre sur le terrain.
« Ça ne sera pas la même chose tous les soirs mais d’une manière ou d’une autre, il faut que ce soit quelque chose. »
« Faire sentir à Beasley qu’il fait partie de la famille »
Si Beasley se sent aussi bien et ne veut surtout pas décevoir, c’est parce qu’il considère ses coéquipiers et coaches comme des membres de sa famille.
C’était l’objectif premier d’Erik Spoelstra lorsque Miami a récupéré ce garçon talentueux qui faisait plus parler de lui pour ses frasques en dehors du terrain que pour ses performances.
« Avec Michael, au départ, nous voulions qu’il se sente comme un membre de notre famille, » confie le coach au Sun Sentinel. « Nous lui avons ouvert les bras et nous l’avons accueilli à nouveau. C’était notre idée de départ quand nous avons discuté avec lui. »
Il nous apprend également que Beasley n’avait pas la moindre idée du rôle qui serait le sien lorsqu’il a paraphé un contrat pour le minimum salarial et non-garanti de surcroît.
« La première fois que nous avons parlé, je ne lui ai même pas parlé de son rôle. Je n’ai évoqué aucun sujet spécifique. Je ne lui ai pas dit qu’il allait venir ici et apprendre des autres gars. Tout ce que je lui ai dit, c’est de revenir dans la famille, de retrouver une routine et que nous verrions ensuite. Je crois que je ne lui ai pas parlé d’un éventuel rôle qu’il pourrait avoir avant la fin du training camp. »
Apparemment, cela a fonctionné est la confiance de Beasley est à son paroxysme puisqu’il affiche tout simplement ses meilleurs pourcentages en carrière au shoot (54.4 contre 44.8 en carrière), à 3-points (42.9 contre 34.7) et au lancer-franc (81 contre 75.8).