Grâce à 11 pts de Boris Diaw dans le dernier quart temps, San Antonio se sort du piège léthargique d’un match sans rythme et sans adresse (85-91). Orphelin de Tim Duncan, Tony Parker (24 pts, 6 pds) a sorti le grand jeu pour montrer la voie à ses Spurs, trop poussifs. Pour compenser une traction arrière en panne (4/23 pour le trio Blake-Nash-Young), les intérieurs et le banc des Lakers n’étaient pas suffisants.
Des Spurs version « diesel »
En bon militaire, Gregg Popovich déteste le courant alternatif. Il aime la constance et la régularité. Quand ses intérieurs se trouent (2/14 en première mi-temps) et que son banc prend des courants d’air en défense, forcément ça lui démange les sourcils. Même sans Tim Duncan, voir ses Spurs bloqués à 18 points après 16 minutes contraint coach Pop’ à enchaîner les remontrances de temps mort. Le vice-champion est amorphe, sans rythme, maladroit comme un Grand blond avec une chaussure noire (7/28 en premier quart temps).
Tony Parker et Manu Ginobili sont les seuls à provoquer, L.A en profite pour pointer à +13 en début de deuxième quart temps. Pourtant, dire alors que les Lakers sont étincelants serait un pléonasme. Le banc (20 pts en 1ère période) a le mérite de prendre le relais de Pau Gasol (11 pts, 7 rbds en 15 minutes) et Nick Young, mais le rebond et l’adresse sont en berne. Il suffira juste d’un énième coup de gueule de Popovich pour reluire le fer des Eperons.
Un impeccable TP (12 pts à la mi-temps) remet de l’ordre dans la maison, Danny Green et Kawhi Leonard reçoivent la soufflante pleine tronche et sortent de leur léthargie. Sur un 17-8, San Antonio comble son retard (42-41), malgré 9 balles perdues et 35% de réussite à la pause. Avec seulement 13 paniers inscrits, les hôtes évitent la disette sur la ligne des lancers (12/13).
Babac roi du money time
Le retour des vestiaires ne rend pas le spectacle plus palpitant. On s’ennuie sec dans une rencontre serrée mais sans intensité. El Manu et Leonard (11 pts dans le 3ème) épaulent mieux Parker, toujours aussi royal, pour capitaliser sur l’adresse famélique des Lakers. Que retenir d’autre ? Rien. Ah si pardon, que San Antonio reprend laborieusement les commande (61-63).
La grosse info de la soirée intervient au début du dernier quart temps : les Lakers enfilent trois paniers consécutifs. Merci Wesley Johnson et Jordan Hill, oublié sur le banc en première mi-temps. C’est le moment que choisit Babac pour aller au charbon et profiter de son match up. Le capitaine des Bleus inscrit 6 pts en 4 minutes mais la paire Johnson-Hill persiste et signe pour annihiler la performance. Qu’à cela ne tienne, après deux paniers du MVP de l’Euro, Babac remet le couvert avec cinq points, dont un tir primé à moins de deux minutes du terme. Les Spurs sont à +4, L.A ne reviendra jamais. La victoire dans le derby pue déjà le leurre pour les Sans Kobe Fixe.
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