Tout les oppose mais une valeur commune les rapproche: l’éthique de travail. Il y a deux ans, Roy Hibbert demande à George Hill de contacter Tim Duncan en son nom, pour lui proposer de s’entraîner avec lui. La NBA est en plein lockout et trois ans après son arrivée dans la ligue, le pivot des Pacers n’a toujours pas le cran de contacter lui-même le futur Hall of Famer des Spurs. La raison de cette timidité inattendue et inhabituelle chez un joueur extraverti et actif sur les réseaux sociaux ? Le quadruple champion est son idole de jeunesse.
En 2001 pendant le All-Star Weekend, le jeune Hibbert avait cette fois eu le courage d’aller voir son modèle à la sortie d’un plateau TV.
« Quand il m’a dit dix ans plus tard qu’il se souvenait de cette rencontre, j’ai été bluffé », confie aujourd’hui sur ESPN le big man d’Indiana.
Une amitié est née, elle perdure depuis en toute sincérité.
« Pendant le lockout, tout le monde cherchait à bosser avec un autre joueur (ndlr : Olajuwon…). J’ai vite vu que c’était un gros travailleur », raconte Duncan.
Tim Duncan est fier de son poulain
Gros défenseurs tous les deux, les compères ont des choses à partager. Ils se mettent à prolonger les entraînements par des dîners et des longues conversations personnelles. TD ouvre son intimité à son ancien fan, devenu rival et confident. Il lui transmet met ses rapports de scouting sur les autres pivots de la ligue. Après un été 2012 passé chacun à négocier une prolongation de contrat, la paire s’est retrouvée cet été à San Antonio. Pour bosser, discuter, réfléchir, partager.
« Nous sommes différents mais il y a tellement de choses que je peux apprendre de lui. A chaque fois que je le vois, je repars avec une arme en plus dans mon jeu », assure Hibbert.
Duncan y va aussi de sa louange :
« Il sort d’une belle saison, je suis fier de lui. Chaque année il veut progresser, il vient ici avec la volonté de travailler. J’adore l’avoir à mes côtés. »
Peut-être qu’en juin prochain, en finale NBA, il aimera moins l’avoir en face…