Oregon avait ouvert la brèche en 2010 avec sa « forêt d’Evergreen ». Aujourd’hui, la tendance s’est emparée de toute la NCAA. Cet été, pas moins de dix-neuf universités ont pris la décision de changer leur parquet pour la saison à venir. Si certaines ont été plutôt conservatrices, comme Old Dominion, New Mexico ou Rhode Island, d’autres n’ont pas hésité à donner dans la couleur et le chatoyant. C’est ainsi que Florida International a transformé son parquet en plage tropicale et que James Madison lui a donné un air de cartoon. D’autres encore, comme Memphis ou George Washington, ont voulu donner une couleur locale en reprenant des monuments de leur ville respective.
Enfin, les équipes de Central Florida et Cal State Bakersfield joueront quant à elles sur des surfaces pleines mais aux couleurs inhabituelles comme le noir et le bleu.
Pour Jeff Bourne, directeur athlétique de l’université de James Madison, « le parquet est un outil marketing qui a trop longtemps été négligé. Il doit permettre de fidéliser les fans et d’aider à se distinguer dans le recrutement de nouveaux joueurs ».
Avec pas moins de 351 équipes en NCAA la saison prochaine, pas facile en effet de se démarquer de la compétition. Cependant, ces designs colorés ne sont pas du goût de tout le monde, loin de là. Certains fans ont même appelé à un moratoire pour que la NCAA lance une réflexion sur ce qui peut ou ne peut pas être dessiné sur un terrain de basket. Toutes ses couleurs nuisent au moins partiellement à la lisibilité du parquet, dont les lignes à trois-points, lignes de touche ou raquette doivent pouvoir être facilement identifiables, aussi bien pour les joueurs que pour les fans.
Amateurs de couleurs chamarés ou puristes prônant la simplicité, chacun veut faire entendre ses arguments. Pour ou contre ces parquets futuristes, le débat est en tout cas bien lancé !