Hélas, trois fois hélas, le Jazz a encore raté le train des playoffs l’an passé. Encore pour une poignée de matchs… Encore du fait de la compétitivité exacerbée de la conférence Ouest, et des blessures. Mais depuis 2011, toujours pas de postseason !
Dennis Lindsey, le General Manager du Jazz issu de la longue tradition managériale des Spurs, a alors décidé de trancher dans le vif en expulsant un à un les gros contrats qui pesaient lourd sur le budget. Exit donc Al Jefferson qui va à Charlotte et Paul Millsap qui atterrit à Atlanta. Exit également pour les Foye, Carroll, Watson, Tinsley et Mo Williams. Le grand ménage a fait 7 victimes et les finances du Jazz en ressortent plus saines !
Mais du coup, il faut désormais faire confiance aux jeunes ! Avec un cinq (im)probable composé de Trey Burke, Alec Burks, Gordon Hayward, Derrick Favors et Enes Kanter, Utah va aligner une moyenne d’âge inférieure à 22 ans ! Le pari est risqué certes, mais inévitable pour relancer la machine et garder du capital à investir plus tard.
« On était d’accord pour rester dans la compétition aux playoffs tant que cela signifiait que l’on gardait de la flexibilité sous le salary cap. Or, si nous avions investi pour garder nos vétérans, on aurait perdu cette flexibilité, et particulièrement alors qu’on va avoir à gérer des prolongations de contrat [Favors et Hayward notamment]. Maintenant, on comprend bien qu’envoyer nos jeunes au combat ne se traduira pas forcément par un succès instantané. Mais c’est la stratégie de notre franchise et on ne reviendra pas dessus » explique Lindsey.
Avec Richard Jefferson (12 saisons), Andris Biedrins (9 saisons) et Marvin Williams (8 saisons) comme cadres du groupe, Utah compte bien assumer sa stratégie pro-jeune. Le staff s’attend ainsi à vivre une saison compliquée et table même sur 25 victoires.
Mais l’émulation internationale au poste de pivot où letton, turc et français vont batailler pour leurs minutes, la saison rookie de Trey Burke qui doit se racheter d’un été mi-figue mi-raisin ou encore la confirmation du talent all-around de Gordon Hayward seront de bonnes raisons de garder un œil sur le Lac Salé.