Ce soir, en demi-finale de l’Euro (21h), la France retrouve ses meilleurs ennemis espagnols pour la cinquième fois en cinq compétitions consécutives. Battue en 2009, 2011 et 2012, la France espère finalement prendre sa revanche contre une équipe qui la domine à chaque fois depuis bientôt sept ans.
Tony Parker n’a ainsi jamais battu la « Roja » avec Pau Gasol en compétition internationale (12 défaites). La bonne nouvelle, c’est donc que l’intérieur des Lakers n’est pas là et que c’est un verrou mental qui a sauté. La mauvaise, c’est que le petit frère, Marc, n’a jamais été aussi fort que cette année.
POINTS FORTS
– Marc Gasol
Longtemps dans l’ombre de son frère en sélection nationale, Marc Gasol s’est cette fois imposé comme l’arme majeure et indispensable de l’Espagne. Remarquablement intelligent, toujours bien placé en défense, il pèse également en attaque pour aller chercher les points poste bas ou décrocher quelques tirs de loin.
Avec ses 13 points, 7.7 rebonds et 2.2 passes de moyenne, il est le régulateur de cette équipe et aura ce soir un rôle essentiel car les Bleus ont souffert face à Nenad Krstic en poule. Marc Gasol, c’est encore un autre niveau. Alexis Ajinça et Johan Petro vont donc devoir réaliser un grand match.
– La défense
Si la France est la meilleure attaque (78.2 points inscrits en moyenne), l’Espagne est de très loin la meilleure défense de la compétition (61.1 points encaissés en moyenne). Toujours en train de contester les passes et de gêner les déplacements, les Espagnols sont des teignes qui paralysent leurs adversaires. Ils disposent en plus d’une armée d’extérieurs (Ricky Rubio, Sergio Llull…) capables de gêner Tony Parker.
Vincent Collet explique donc qu’il faut mobiliser les défenseurs, notamment côté faible, pour ne pas se retrouver coincé dans la « toile d’araignée » espagnole. C’est par le mouvement que les Bleus s’en sortiront.
– L’avantage psychologique
Vainqueurs des huit dernières confrontations, invaincus face à la France depuis le Mondial 2010, les Espagnols ont un net avantage psychologique face aux Bleus. Une arme dont ils peuvent se servir lorsqu’ils doutent et qui peut leur permettre de faire la différence, même s’ils n’ont pas de nette supériorité.
POINTS FAIBLES
– Le coaching
Juan Antonio Orenga a commis une grosse erreur face à la Grèce, laissant Marc Gasol prendre sa troisième faute dans le premier quart-temps et se retrouvant sans son pivot jusqu’à la deuxième mi-temps. Il a failli recommencer contre la Serbie mais le joueur de Memphis a cette fois réussi à éviter le problème.
Une demi-finale peut se jouer sur quelques détails et ce genre d’erreurs pourraient coûter cher à l’Espagne.
– Un équilibre offensif plus précaire
Si, défensivement, l’Espagne est toujours extrêmement bien en place, offensivement, ça semble plus compliqué cette année. Le jeu passe avant tout par Marc Gasol et a parfois tendance à se figer un peu.
Face à la Serbie, les Espagnols ont ainsi fait l’écart grâce aux exploits individuels de Rudy Fernandez puis Sergio Rodriguez. Si les Bleus arrivent à couper leur rythme, ils peuvent faire dérailler la machine.
– Pas de Pau Gasol
Même si Marc occupe parfaitement la place de pivot, l’absence de Pau Gasol reste un problème pour la « Roja ». Offensivement, on sent bien qu’il manque pour insuffler de la fluidité au jeu. Et puis c’est un peu le talisman de cette sélection. Sans lui, à l’Euro 2005 et au Mondial 2010, l’Espagne n’a pas remporté de médaille. Lors de ces deux compétitions, elle avait d’ailleurs été battue par la France.
EFFECTIF
Cinq majeur : Ricky Rubio (1m93), José Calderón (1m92), Rudy Fernandez (1m95), Victor Claver (2m05), Marc Gasol (2m15)
Remplaçants : Pablo Aguilar (2m02), Sergio Rodriguez (1m90), Xavier Rey (2m10), Fernando San Emeterio (1m99), Sergio Llull (1m91), German Gabriel (2m07), Alex Mumbru (2m02)
Entraîneur : Juan Antonio Orenga
DERNIERE OPPOSITION
26 août : Espagne – France (85-84)
PARIS EN LIGNE
Espagne (1.41) – France (2.62)
(100 euros de paris offerts avec Unibet)
TELEVISION
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