Pis-aller des équipes de fond de tableau il y a peu, la technique du « small ball », comprenez un cinq de petite taille qui peut courir et faire vivre la balle, est désormais devenue monnaie courante en NBA. Le double champion Miami domine sans vrai pivot, et les Warriors ou les Rockets en ont fait leur cheval de bataille dans leur course réussie aux playoffs à l’Ouest.
Des joueurs interchangeables à l’extérieur
Pour la saison à venir, les Wizards pourront à leur tour suivre cette tendance avec un recrutement qui leur ouvre une multitude d’options à ce niveau. Au registre des arrivées, Washington compte ainsi plusieurs joueurs qui peuvent permuter.
« Notre effectif a changé. On ne sait pas encore comment nous allons pouvoir jouer car il faut toujours attendre de voir comment les gars réagissent les uns par rapport aux autres. Mais dans notre esprit, c’est clair qu’il existe déjà plusieurs combinaisons qui nous semblent intéressantes à explorer » confie Randy Wittman.
Ainsi, les derniers draftés Otto Porter et Glen Rice Jr peuvent tous deux alterner sur les postes d’arrière et d’ailier. Tout comme les vétérans Trevor Ariza et Martell Webster qui jouait en son temps (aux Blazers) à l’arrière et a désormais basculé à l’aile pour sa meilleure saison en carrière l’an passé (11 points, 4 rebonds de moyenne).
La recrue au poste de meneur, Eric Maynor, devrait également pouvoir permettre à coach Wittman de tenter l’aventure John Wall en arrière pour donner encore plus de vitesse… voire à y ajouter (sur certaines séquences) la menace de Bradley Beal qui jouerait alors en tant que poste 3, à l’aile. Garrett Temple, prolongé cet été, peut lui aussi servir à la mène bien qu’il soit plutôt arrière de formation.
Des intérieurs fuyants pour jouer vite
Sur les postes intérieurs, cette polyvalence est également présente avec le tchèque Jan Vesely qui sort d’un Eurobasket très réussi (17 points, 11 rebonds) et le vétéran Al Harrington qui peut défendre sur les intérieurs adverses mais aussi décocher quelques flèches derrière l’arc. Chris Singleton pourrait lui aussi profiter de ce changement de cap pour retrouver davantage de temps de jeu avec son physique costaud pour un ailier shooteur.
Avec John Wall et Nene en fers de lance, les Wizards pourront également multiplier les rotations et causer de véritables casse-têtes en termes de « match up » pour leurs adversaires. Doté d’un effectif replet et polyvalent, Randy Wittman sait qu’il ne faut pas crier victoire dès maintenant. Cette stratégie prendra du temps…
« On ne saura pas tant qu’on ne sera pas en condition d’entraînement et qu’on aura vu comment les joueurs répondent à ce schéma. On en a fait un peu l’an passé avec Trevor Ariza, Martell et les autres ailiers. Il y a maintenant de nouvelles combinaisons que l’on essaiera en octobre. »