Un élève de Gregg Popovich sur le banc de la Grande-Bretagne

Dans quelques heures, les Bleus tenteront de se racheter d’une défaite décevante contre l’Allemagne en battant la Grande-Bretagne, l’un des effectifs les plus pauvres de l’Eurobasket 2013. A la tête d’une sélection amputée de ses stars (Ben Gordon évidemment, mais aussi Luol Deng, Pops Mensah-Bonsu et Joel Freeland), le Californien Joe Prunty, 48 ans, est loin d’être le sélectionneur le plus connu du tournoi.

C’est pourtant un habitué des bancs NBA, où il officie en tant qu’assistant-coach depuis 2002. Après avoir débuté à la bonne école de San Antonio, Prunty s’est occupé des Mavs, des Blazers, mais aussi des Cavaliers. Il y a moins de deux semaines, il a même rejoint le staff de Jason Kidd à Brooklyn. Quelques mois plus tôt, cet élève de Gregg Popovich a également accepté de prendre en main la sélection britannique.

« Une fois que j’étais officiellement engagé, l’un des joueurs m’a demandé : ‘pourquoi as-tu accepté ce poste ?’ Je lui ai répondu : ‘parce qu’on me l’a demandé’ », explique-t-il à ESPN. « C’est un grand honneur. Ce n’était pas stratégique, la fédération britannique m’a contacté, et m’a simplement proposé un entretien, pour voir si cela pouvait marcher ».

Un début d’Eurobasket en fanfare

L’entraîneur américain est pourtant un novice en matière de basket européen. Sa seule expérience dans le domaine ? Un camp « Basketball Without Borders », en Turquie. Alors, pour ne pas débarquer dans l’inconnu et ne pas perdre ses repères, il a pris ses précautions.

« J’ai contacté Brett Brown [le nouvel entraîneur des 76ers] qui a coaché en Australie, Nate McMillan qui a été assistant avec la Team USA. J’ai aussi parlé avec Donnie Nelson [GM des Mavericks], pour qu’il me raconte son expérience avec la sélection lituanienne. Del Harris, sur ce qu’il a vécu en Chine. Leurs conseils étaient inestimables. Cela m’a donné une bonne idée de ce qui allait m’attendre ».

Amoureux du Vieux Continent qu’il découvre depuis trois mois, Joe Prunty est d’abord un dingue de basket, qui a accepté ce nouveau job pour enrichir sa culture de la balle orange et élargir ses horizons.

« Que vous soyez avec une sélection des moins de 16 ans, au Final Four de l’Euroligue, à un match NBA, à une rencontre universitaire ou sur une playground quelque part dans le monde, partout vous êtes susceptibles de voir quelque chose d’incroyable. C’est ça, le basket ».

Vainqueur hier de l’Israël (75-71 après prolongations) en ouverture de l’Eurobasket, Prunty n’a pas caché sa satisfaction, convaincu que ses joueurs peuvent bousculer plus d’une nation dans les prochains jours. Car si le personnage est humble et modeste, il ne cache pas pour autant ses ambitions. Comme celle de devenir un jour head coach en NBA.

« Si vous me demandez si j’aimerai le devenir un jour, la réponse est oui », affirme-t-il. « Mais je ferai attention à tous les détails qui me prépareront à remplir un jour ce rôle. C’est ce que je fais actuellement ».