Plus de 102 millions de dollars. C’est le montant que Brooklyn va devoir payer en salaires cette saison. Une somme astronomique à laquelle il faut ajouter les taxes dont va devoir s’acquitter l’équipe pour avoir autant dépasser la limite de la luxury tax.
Pour le milliardaire Mikhail Prokhorov, cela ne représente qu’une petite partie de son immense fortune (13,5 milliards de dollars) et le propriétaire pourra donc se permettre de payer 88 millions de dollars de taxes l’an prochain là où d’autres équipes cherchent par tous les moyens à faire des économies.
Mais pour Adam Silver, qui deviendra le patron de la ligue en février après le départ de David Stern, cela fait regretter l’échec de la mise en place d’un « hard cap » lors du lockout.
« Ce n’est pas un secret que nous voulions mettre en place un hard cap lors des négociations du dernier accord collectif », explique-t-il ainsi au New York Post. « Pour la santé à long-terme de notre ligue, nous voulions faire plus pour équilibrer les choses entre les équipes et permettre à des franchises avec différentes ressources de jouer avec le même nombre de jetons, pour ainsi dire ».
Un « hard cap » aurait ainsi interdit aux équipes de dépenser plus qu’une certaine somme en salaires.
« Pour ce qui est des Nets, il n’y a rien qui interdit de payer une énorme taxe. Il n’y a rien qui interdit de signer les joueurs comme ils l’ont fait mais les nouvelles règles limitent le nombre de joueurs qu’une équipe peut signer, surtout lorsque la franchise est au-dessus de la luxury tax. Donc nous verrons ».
Comme Paul Allen en son temps avec Portland, Mikhail Prokhorov a investi massivement pour remporter un titre au plus vite. Mais comme l’avait noté le propriétaire des Blazers, ce n’est pas un gage de succès.
« Même si je suis pour la mise en place d’un « hard cap », je ne veux pas affirmer que tout s’effondre parce qu’une équipe fait ce que les règles lui permettent de faire », continue Adam Silver. « Les Nets n’ont pu recruter que certains joueurs. Est-ce que pouvoir dépenser beaucoup plus que les autres équipes offrent un avantage ? Absolument ».
Mais comme le rappelle le bras droit de David Stern, l’argent ne garantit pas la victoire.
« Il y a une corrélation entre la capacité à dépenser et le succès sur le terrain. Mais cette corrélation n’est pas parfaite et nous verrons comment ça va se passer. Ils jouent avec les règles et on verra si cela leur apporte le succès qu’ils espèrent ».