De passage en France après son début d’été studieux aux Etats-Unis, Rudy Gobert est revenu sur sa sélection par les Nuggets rapidement suivi d’un échange avec Utah où le pivot français va débuter sa carrière en NBA.
Ravi de sa nouvelle situation, l’ancien prodige choletais a surtout insisté sur le fait que le Jazz disposait des structures nécessaires pour développer au maximum son potentiel. En pleine phase de reconstruction, la franchise d’Utah planifie un projet jeune.
« J’ai vu tout de suite qu’ils étaient très sérieux et qu’ils étaient capables de développer leurs jeunes. Donc, c’est très bien pour moi. En plus de ça, ils ont laissé partir Al Jefferson et Paul Millsap, donc ça devrait laisser du temps de jeu à tous les jeunes de l’équipe. Ils m’ont déjà prévu un programme costaud. Je vais me faire opérer là-bas parce qu’ils ne voulaient pas que je me fasse opérer en France. Mais après, je vais aller dans un centre de récupération à Santa Barbara, un truc de fou franchement pour me développer physiquement. Et puis, ils veulent me faire bosser avec Karl Malone. »
Auteur d’une ligue d’été tout à fait satisfaisante avec 5 points, 6 rebonds et 2 contres de moyenne à Las Vegas, Gobert est bien conscient qu’il lui faudra une période d’adaptation au jeu NBA. Mais le processus a déjà commencé…
« La Summer League, c’est beaucoup plus physique que la Pro A. Mais après, c’est aussi complètement fou fou, il n’y a quasiment pas de système. Et puis les arbitres ne sifflent pas, ça joue plus dur. En France, c’est un jeu plus à l’européenne et le niveau est bon aussi. Mais là-bas, il n’y a que des prospects et donc au niveau physique, c’est au-dessus. »
Sur un plan plus personnel, Rudy Gobert sait qu’il écrit un nouveau chapitre de son histoire familiale car son père, Rudy Bourgarel, avait en son temps tenté sa chance en Amérique avec un cursus au sein de l’université de Marist (aux côtés du néerlandais – futur All Star NBA – Rik Smits) sans pouvoir accéder à la Grande Ligue.
« Je dédie évidemment cette draft à mon père car lui n’a pas eu cette chance à son époque. Donc pour moi, c’est une motivation supplémentaire pour devenir un bon joueur NBA. »