Summer Leagues : le bilan des meilleurs rookies et sophomores

L’été est loin d’être fini et les débutants ne sont encore qu’aux débuts de leur parcours NBA, mais il est déjà temps de faire un bilan des ligues d’étés disputés à Orlando puis Las Vegas.

Quels ont été les rookies les plus incisifs ? Quels ont été les sophomores les plus impressionnants ? Basket USA vous propose deux Top 5 pour passer en revue les satisfactions de l’été.

ROOKIES

1- CJ McCollum (21 points, 4 rebonds, 3 passes)

Peut-on encore parler de surprise ? Après Damian Lillard qui sortait de nulle part l’an passé, les Blazers ont à nouveau sélectionné un meneur accompli (4 saisons de NCAA) qui cartonnait dans une fac’ de moindre dimension (Lehigh). Pas aussi flashy que Lillard, McCollum est cependant un véritable général sur le parquet. Et s’il a quand même pas mal arrosé avec un vilain 37% de réussite, ne vous méprenez pas, l’ami Christian James est un tueur… Comme sur ce tir à trois points pour aller en prolongation !

2- Cody Zeller (16 points, 9 rebonds, 1 contre)

Dans un autre style, Cody Zeller a également fait tourner des têtes… et ravaler certaines critiques qui n’avaient pas manqué de tomber quand les Bobcats en avaient fait leur 4e choix en juin dernier. Le frangin du Cavalier Tyler s’est effectivement retroussé les manches à Las Vegas et il a été d’une efficacité rare (52%) pour ce type de basket estival complètement déstructuré. Intérieur classique, mais polyvalent, Zeller n’est pas pour autant lent et lymphatique. Il ne fait aucun doute que cette fratrie fera reparler d’elle !

3- Kelly Olynyk (18 points, 8 rebonds, 2 passes, 2 interceptions)

Comme Cody Zeller, ne comptez pas sur Olynyk pour vous faire sauter d’extase sur votre canapé ! Mais par contre, vous pouvez compter sur lui pour assurer une majeure partie du boulot dans la peinture. Intérieur à l’ancienne, qui peut tout aussi bien vous placer un petit tir en suspension que vous mystifier d’une feinte et d’un tir à la cuillère d’un autre temps, le Canadien issu de Gonzaga (comme notre Ronny national ou Adam Morrison) est déjà un joueur solide. De quoi envisager l’après Garnett plus sereinement du côté de Bean Town.

4- Victor Oladipo (19 points, 4 rebonds, 5 passes)

Orlando a peut-être lu ce papier d’ESPN où deux journalistes accros aux stats ont comparé Oladipo à Jordan (en termes de potentiel à leur sortie de la fac). En tous les cas, le Magic a misé gros sur le produit d’Indiana. Et à entendre les « O-La-Di-Po » qui tombaient des travées du centre d’entrainement d’Orlando après le tir au buzzer du nouvel arrière (meneur ?) du Magic lors de leur dernier match de Summer League, les instances dirigeantes floridiennes semblent avoir fait le bon choix. Physique à souhait et bosseur dans l’âme (c’est ce qui aurait convaincu le Magic), Oladipo a déjà démontré qu’il pouvait attaquer le cercle avec efficacité. Reste à perfectionner le tir en périphérie…

5- Dennis Schroeder (11 points, 2 rebonds, 6 passes)

Ses statistiques ne plaident certes pas en sa faveur, mais le jeune homme né et formé en Allemagne à Braunschweig n’a encore que 19 ans. Et sa facilité balle en main combinée à sa vitesse ont déjà impressionné les spécialistes. Le meneur d’origine gambienne (dont l’agent n’est autre que l’ancien pivot international, Ademola Okulaja) est un véritable poison pour son défenseur. Et malgré son jeune âge, il sait déjà créer pour les autres, ce qui devrait largement l’aider à s’intégrer à Atlanta où les dés ont été clairement relancés depuis la prise en main de Danny Ferry au poste de GM.

SOPHOMORES

1- Jonas Valanciunas (19 points, 10 rebonds, 2 passes)

Déjà costaud l’an passé, le pivot balte des Raptors a dû passer une bonne partie de son temps à soulever de la fonte. Dominateur au point de dunker sur tout ce qui bouge, le jeune lituanien (21 ans) a clairement passé un cap cet été en écrasant au physique ses adversaires directs. Mais ce nouveau physique ne l’empêche pas de cavaler et de bouger avec efficacité autour du panier. Toronto a attendu plusieurs années, mais le projet « Jonas » devrait prendre son véritable envol en octobre prochain après un Eurobasket où il aura pu réviser ses gammes.

2- Andre Drummond (15 points, 15 rebonds, 2 interceptions, 2 contres)

Lui aussi dans la cour des « babars », Andre Drummond a explosé la concurrence à Orlando. Invité au camp de Team USA, le pivot des Pistons a affolé les compteurs en établissant un nouveau record aux rebonds (18 prises). Surtout, il a prouvé qu’il continuait à bosser sur ses mouvements poste bas. Et c’est là toute la marge de progression ; car au niveau physique, et depuis la retraite du Shaq, personne ne semble pouvoir rivaliser avec l’ancien Husky… Aux côtés de Greg Monroe, il ne fera pas bon traîner dans la raquette de Detroit l’an prochain !

3- John Henson (15 points, 14 rebonds, 3 contres)

Moins costaud mais plus longiligne, John Henson complète ce trio d’intérieurs sophomores qui a dominé l’été NBA. Avec des chiffres qui parlent d’eux-mêmes, le pivot des Bucks file tout droit dans les traces de son prédécesseur (et actuel titulaire au poste) Larry Sanders. Avec ses bras tentaculaires et une détente pas dégueu, Henson n’a eu besoin que de trois matchs pour convaincre le staff de Milwaukee que cette seconde année dans la ligue sera probablement celle de l’explosion.

4-  Kent Bazemore (18 points, 5 rebonds, 3 passes, 2 interceptions)

Le secoueur officiel de serviettes de San Francisco n’est pas qu’un boute-en-train du bout du banc… non, Kent Bazemore est un vrai joueur de basket, et il l’a prouvé à Las Vegas. Propulsé meneur d’hommes, l’éternel remplaçant a produit des statistiques solides et a surtout démontré des qualités de leadership qui plairont sans aucun doute au pasteur Jackson. Et puis, il y a ce dunk que l’on ne pouvait pas oublier de sitôt…

5- Jeremy Lamb (19 points, 4 rebonds, 3 passes)

Il était en couveuse. Bien sagement cantonné à la salle d’entraînement du Thunder, Jérémy Lamb peaufinait son jeu d’attaque, renforçait son corps et travaillait sa défense… en défendant chaque jour sur un certain Kevin Durant. Et les résultats sont déjà là pour la franchise d’OKC qui ont vu l’agneau se transformer en bouc, avec notamment une sortie à 32 points (juste 3 unités de moins que son coéquipier Reggie Jackson qui a établi le record à 35 points). Mais toujours avec le sang-froid quand il s’agit de planter le tir de la gagne !