Le soir de la draft, Joe Dumars a rapidement dû justifier son choix de snober Trey Burke, l’idole de Michigan. Le GM des Pistons a laissé le Jazz s’attacher les services de l’enfant chéri de l’état, expliquant qu’il devait d’abord penser à combler les besoins de l’équipe. Difficile de ne pas y lire une déclaration de confiance en Brandon Knight. Avec ses deux saisons professionnelles dans les cannes, le meneur de 21 ans entend bien donner raison à Dumars.
Forcément contrarié par la réaction de la presse de Detroit, l’ancien arrière de Kentucky estime qu’il est l’homme de la situation. Le meneur idoine des Pistons, c’est lui et personne d’autre.
« Je trouve toujours de quoi me motiver et ça, c’est un moteur supplémentaire » prévient-il dans le Detroit News. « Il n’y pas besoin d’avoir un doctorat pour savoir que les interrogations sur mes capacités à jouer meneur et faire tourner l’équipe. Mais bon, la première saison commence après un lockout et je n’ai pas de training camp. La seconde, je ne joue au poste 1 que la première moitié de saison. Au total ça fait un an. Tous les grands meneurs vous diront qu’il leur a fallu plus que ça pour endosser la responsabilité, mûrir et devenir ce qu’ils sont aujourd’hui. J’ai besoin de temps, je n’ai que 80 matches à ce poste dans ma carrière.
Le contact passe bien avec son nouveau coach
Décalé en shooting-guard après le transfert de Jose Calderon fin janvier, Knight a terminé sa deuxième saison NBA avec 4 pds et 37% à trois points, pour 13,3 pts de moyenne. Sans se plaindre et avec professionnalisme, le chat sauvage de Motor City s’est mué en arrière, compensant son manque d’expérience par de l’intensité et de la défense. Ces deux qualités, l’intéressé les dresse comme un étendard sur un champ de bataille après une victoire.
« Sur les meneurs adverses je pense avoir fait du bon boulot, je commençais à bien comprendre. Même après le trade, les deux matches avant que Calderon ne puisse jouer on tournait bien. Je comblais mes lacunes par une volonté de tous les instants. Je pense que je commençais à bien endosser le costume. Mais après j’ai dû m’ajuster au changement. »
Si Dumars et Maurice Cheeks restent encore vagues sur le rôle assigné à Knight pour la saison à venir, tous les signes montrent que l’ancien meneur vedette des Sixers époque Dr J va lui confier les clés de l’équipe. Entre les deux, le courant passe bien. Contrairement à Lawrence Frank, Knight sent une connexion avec son nouveau coach.
« Jusque là tout se passe super bien. Il est facile de discuter avec lui et il m’apprend déjà plein de choses. C’est quelqu’un de franc qui ne va pas vous raconter des salades. Il a joué au plus haut niveau, a tout connu et il sait de quoi il parle. Il n’y a rien que je puisse lui demander qu’il n’a pas connu en étant à ma place. Quand il me parle, il le fait avec l’expérience de sa carrière au même poste. Je ne peux que le respecter. »