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Le fabuleux destin de Tony Parker

Tony ParkerIl y a quelques mois, Gregg Popovich contait la scène comme d’autres fleurette, une heure avant que ses Spurs ne se frottent aux Clippers, au Staples Center. Déjà Tony Parker affichait des stats ronflantes – 20,3 pts de moyenne au final sur la saison, sa deuxième meilleure performance en carrière après 2008-2009 – et déjà nos confrères américains demandaient à l’indécrottable gouverneur de Fort Alamo de revenir treize printemps en arrière. Le flashback a fait sourire Pop : c’est que TP lors du premier workout sous ses ordres s’était complètement raté.

« Je suis allé voir le front-office pour leur demander d’où ils m’avaient sorti ce jeune frenchy. J’ai dit que je ne voulais plus le revoir », expliquait-il en rigolant devant le vestiaire des visiteurs.

Mais R.C Buford, le patron du recrutement, a insisté pour redonner une chance au jeune meneur, qui sort alors d’une seconde campagne de Pro A à 14 pts de moyenne avec Paris.

Le quintuple All-Star et triple champion NBA est revenu et a convaincu celui qu’il loue aujourd’hui pour sa dureté.

« Les premières années ont été difficiles car il était tellement exigeant que je me demandais comment j’allais pouvoir le satisfaire. Il n’était jamais content. Mais quand je regarde en arrière, je me rends compte que son attitude m’a permis de progresser mentalement et de devenir le joueur que je suis. Avec le recul nécessaire, j’apprécie ces moments », confiait Parker le week-end dernier sur NBA TV.

TP a dû grandir vite, très vite, contraint par l’âge avancé d’Avery Johnson et Terry Porter de prendre à 19 balais la mène d’une équipe composée de deux Hall of Famers, David Robinson et Tim Duncan. Pendant que le futur MVP des Finals (2007) enfonçait les murs sans baisser la tête au grès des écueils. R.C Buford se confortait semaine après semaine dans ses certitudes, établies des mois avant la draft de juin 2001.

Recruté par l’actuel GM du Thunder…

Sam Presti a alors 24 ans et travaille comme scout pour la franchise texane. Depuis des semaines il amoncelle les cassettes VHS des matches du jeune prodige encore inconnu de tous outre-Atlantique. Après une première saison dans l’élite française comme doublure de Laurent Sciarra, Tony reçoit à l’été 2000 les clefs de l’équipe désormais dirigée par Ron Stewart, successeur de Didier Dobbels sur le banc parisien. Il est encore un adolescent qui se rend à pied à Coubertin, qui s’incruste dans les voitures des potes pour aller à Bondy en Pro B voir son pote Mam’ Diarra , et qui devant son poste fantasme sur les courbes des Destiny’s Child.

Sur le parquet, TP revêt d’autres apparats. Depuis ses 10 ans, le fils prodigue se ressasse son destin  NBA en secret d’abord, puis publiquement après sa sortie de l’INSEP. Son nouveau leadership l’engonce logiquement dans une confiance qui en fait un des meilleurs tricolores du championnat. Normal, il était conçu pour ça. Il était prêt. Sam Presti flaire le talent à pleines narines, il l’hume et Buford tombe vite sous le charme.

« Je me souviens à quel point R.C était excité d’avoir pu choisir Tony », se rappelle l’actuel GM du Thunder dans les colonnes de USA Today, qui a consacré mardi un gros portrait au meneur des Bleus. « La draft est un animal à part, dont on ne peut jamais trop prédire les réactions. On ne savait pas si le joueur serait encore disponible au 28e pick. Donc quand R.C a pu le sélectionner, il était très, très enthousiaste », développe Presti.

« Pop’ lui laisse diriger l’équipe »

Comme tout coup de foudre, celui entre Parker et les Spurs a connu les soubresauts des lendemains qui déchantent, quand la réalité rappelle l’amour à ses vérités immuables. Les clashs avec Popovich, les critiques sur son manque de dureté physique, d’agressivité défensive et son laxisme à l’entraînement : Tony a dû encaisser comme une enclume. Le refrain était sur beaucoup de lèvres à San Antonio, « le gamin ne sied pas à la culture si particulière de la franchise ». Douze ans plus tard, il l’incarne à son paroxysme.

« Tony est arrivé dans une situation compliquée, avec des grosses responsabilités très tôt. Il a dû se forger une carapace de leader avec un coach très exigeant et dans un système de jeu très sophistiqué. Il n’a pas toujours joué comme aujourd’hui. Quand il était plus jeune, on se demandait parfois où il allait. Mais sa relation avec Pop est pour moi une raison majeure du respect qu’il a gagné dans cette ligue et au club. Il suffit de voir comment Pop lui laisse parfois diriger l’équipe, en restant assis sur le banc. Depuis trois, quatre ans il ne fait plus les mêmes erreurs. Il porte attention aux détails, à l’entraînement et en match », conclut Buford.

Quel plus bel hommage ?

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