Tim Duncan : « Je savoure chaque minute »

D’abord, les chiffres pour comprendre le phénomène ! 37 ans, 16 saisons, 14 fois All Star, 10 fois dans l’équipe type NBA, 4 titres NBA, 3 MVP des finales, 2 MVP de saison régulière, 1 titre de rookie de l’année… et même 1 MVP du All Star Game.

Sur la scène NBA, Tim Duncan a tout connu ! Fidèle à la franchise qui l’a drafté, Timothy sait que ses plus belles années sont derrière lui, mais ne comptez pas sur lui pour abdiquer face au temps qui passe.

« Je suis un compétiteur, je veux juste jouer et essayer de gagner. Pour être le meilleur. Ces deux dernières années, mon jeu a décliné mais je n’étais pas prêt à laisser tomber. Je veux encore pouvoir jouer aussi longtemps que possible. »

Tim Duncan : « Le Professionnel »

Alors, après l’amère défaite face au Thunder en finale de conférence, Tim Duncan s’est préparé un programme estival chargé. Avec l’ancien champion du monde boxe, James Leija, il s’est attaché à gommer ses deux dernières saisons aux 13 points et 15 points de moyenne. Des stats insuffisantes pour Duncan…

À force de courses sur la colline artificielle qui borde le centre d’entraînement des Spurs, Duncan se fait violence. Retombé à un poids de forme sous les 110 kilos et malgré son âge avancé, il enrichit sa panoplie de moves en attaque avec ce petit tir en flotteur… qui a déjà tué les Grizzlies en finale de conférence !

« Les plus grands joueurs ont cette motivation. Vous pouvez les nommer, il y en a entre 8 et 10 dans l’ère moderne à commencer par Magic, Bird et vous y ajoutez Michael et puis quelques autres. 8 ou 10 ont ce caractère incroyable et ce professionnalisme poussé à l’extrême. Ils restent plus longtemps dans la ligue et le font à un haut niveau parce que c’est comme ça qu’ils sont conçus. Ils ont cette compétitivité, ce cœur, et cette responsabilité par rapport à leur équipe. Et Timmy fait clairement partie de ceux-là ! » commente son coach, Gregg Popovich.

Une 5ème finale NBA… pour une 5ème bague ?

Encensé par le journaliste Bill Simmons, Tim Duncan reçoit également les compliments de la part du légendaire entraineur, Dr. Jack Ramsay, qui du coup nous redonne une perspective historique sur le jeu de Duncan.

« Bob Pettit était un grand attaquant et un fort rebondeur, Karl Malone était un joueur puissant, mais aucun n’avait la polyvalence de Tim. Kevin McHale était probablement le meilleur joueur ailier dos au panier au poste bas, et il était bon défenseur, mais lui non plus, ne pouvait pas faire ce que fait Tim. »

Bosseur infatigable, Tim Duncan récolte en ce début de mois de juin les fruits de son travail de l’été dernier. Non seulement il est revenu à des standards statistiques plus en adéquation avec sa carrière extraordinaire, mais il a également permis à ses Spurs d’atteindre une 5e finale NBA.

Peu importe l’équipe qui se dressera sur son chemin, il est prêt à relever le défi comme il l’a toujours été. Tout simplement car il sait la chance qu’il a de pouvoir pratiquer son sport à un tel niveau d’excellence.

« J’adore jouer. J’adore jouer. Ça va tellement me manquer quand je serai à la retraite que je savoure chaque minute. Je sais que mon temps est bientôt arrivé à son terme, donc chaque minute sur le terrain, à l’entraînement, ou n’importe où avec l’équipe, j’en profite à maximum. »