LeBron James sorti pour 6 fautes, Indiana rebondit et égalise

Regard absent et incrédule, LeBron James reste statique quelques secondes avant de rejoindre le banc de Miami. Le MVP 2013 vient de récolter sa 6e faute du match, une première pour lui depuis l’an dernier et un match à Boston, là aussi en finale de conférence. Avec cette faute offensive, c’est tous les espoirs de victoire qui se sont envolés car durant toute la partie, James a tenu Miami sur ses épaules.

Indiana a donc résisté aux assauts de James pour s’imposer (99-92). Plus solides défensivement, ils ont retrouvé leurs valeurs, un peu perdues lors du Game 3. Roy Hibbert a encore été énorme et décisif, mais c’est tout le 5 majeur des Pacers qui prolonge la série, ainsi que le rêve, de deux matches.

Stephenson entre flop et efficacité

Les Pacers fonctionnent à l’orgueil. Battus au buzzer lors du premier match, ils avaient réagi en gagnant à Miami le Game 2. Humiliés ou presque chez eux pour le Game 3, ils débutent avec un parfait 11-0, en jouant sur un rythme toujours aussi offensif. Dwyane Wade prend rapidement sa seconde faute, mais Erik Spoelstra ne veut pas qu’il quitte le navire. LeBron James remet de l’ordre dans le bateau floridien, mais il récolte aussi une technique. Une preuve de nervosité peut-être ? Ray Allen perd lui aussi patience avec Lance Stephenson, qui quand il ne pénètre pas avec insistance et succès dans la rauqette, multiplie les situations de flop. La tension est bien là après seulement douze minutes (26-22).

James est partout

Miami reste dans le match grâce à quelques shoots primés, car en défense, les intérieurs d’Indiana n’ont aucun mal à venir près du panier pour marquer. David West ou Roy Hibbert, peu importe, ils dominent tout simplement (48-47). Au fil des minutes, le jeu de Miami s’éparpille : Wade et Allen n’apportent rien, Mario Chalmers est bloqué par les fautes, Chris Bosh est imprécis, et Chris Andersen, pourtant si efficace, complétement aphone. Seul James semble pouvoir avoir un réel impact sur le jeu.

Indiana récite son basket en attaque, surtout après la sortie, de courte durée, de Chris Bosh pour une alerte à la cheville. James aussi se tord la cheville, mais rien n’y fait : il est toujours là. Quelques secondes après, il va coller un énorme contre, d’une hauteur incroyable, à George Hill qui montait naïvement au cercle. Stephenson envoie un rainbow shot de folie dans le corner au buzzer pour conclure un très bon quart temps des Pacers (77-70).

Hibbert, le rebond qui compte

Mais les Pacers cèdent du terrain et de l’avance face à l’impact de James des côtés du terrain. En défense ou en attaque, il est toujours présent pour apporter au Heat. À l’entame du money-time, son énorme travail a payé, car les deux équipes sont à égalité. Mais le money-time des Heat va s’avérer être un cauchemar : James, auteur d’un 3-pts très important quelques secondes auparavant, prend sa 6ème faute, très sévère comme l’an dernier à Boston d’ailleurs, sur un écran mobile et Wade fait ensuite marcher sur la tentative de revenir au score. En face, Indiana n’est pas adroit de loin, mais Hibbert, par deux fois, fait la différence au rebond offensif pour envoyer Indiana dans les cieux (99-92).

Les Pacers et le public fou qui accompagne cette équipe aura le droit à un Game 6 qui s’annonce bouillant dans tous les cas de figure : soit Indiana sera en position de rejoindre les Finales, soit il faudra provoquer un Game 7 ! Mais avant cela, il y a un Game 5 à ne pas oublier de jouer, et nul doute que Miami, Wade en tête, va vouloir réagir après cette défaite. La réaction de James est-elle aussi très attendue…

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