Le Game 4 est terminé depuis une heure quand Steph Curry, les chevilles noyées dans un bac de glace, prend encore le temps de répondre à la presse. La « Currymania » n’a pas changé l’affable meneur des Warriors. Il est aussi détendu, souriant et posé que lorsque nous l’avions interviewé en début de saison.
Cette fois, la cohue autour de son casier reflète son nouveau statut. Depuis un quart d’heure déjà il répond à nos confrères et Basket USA attendra que l’horizon se dégage pour brièvement bavarder avec la star de la Baie. Pour lui, ce succès est celui d’un collectif.
« Tout le monde a répondu présent. Quand je vois Andris Biedrins rentrer pour genre cinq minutes et en quelques possessions seulement apporter sa part, je me dis que notre rotation est large. La présence d’Harrison en défense comme en attaque a été énorme, il a été super agressif et c’est ce dont on a besoin. C’est ça une équipe, c’est quand cinq gars jouent ensemble et quand chacun apporte quelque chose. Cette équipe, ce n’est pas juste moi et ça ne le sera jamais. On a des gars qui se sacrifient pour faire des écrans et nous donner des shoots ouverts, des gars qui peuvent finir une action, des gars qui peuvent défendre. Nous sommes solides dans tous les secteurs. Notre profondeur nous a permis d’en être là aujourd’hui et il faut que ça continue. »
Il est aussi la récompense du management de Mark Jackson.
« Mark nous laisse jouer mais surtout il nous insuffle une telle confiance. Il nous libère de toute pression, avec lui on peut jouer libéré en pensant juste à tout donner. Il veut que nous soyons intelligents et lui, le premier, montre l’exemple. Il a réalisé quelques ajustements en cours de match qui ont changé la donne. »
Stephen Curry a désormais une journée pleine de repos pour soigner sa cheville, qui à l’en croire ne le gène pas du tout. « Il faut aller prendre le contrôle de la série à San Antonio, où on a toujours bien joué », lance-t-il, de cette voix basse au flot de rappeur romantique. L’attaché de presse de Golden State nous indique alors qu’il est temps de laisser Steph tranquille. Une scène inimaginable il y a cinq mois.