Andrew Bogut : « On sait ce qu’on doit faire et ce soir, nous l’avons oublié »

Pour Andrew Bogut (11 points, 12 rebonds), le revers de vendredi « fait plus mal car c’est à la maison. » Il le compare même à celui subi à Denver dans le Game 5 de la série précédente, « pour le manque d’implication défensive ». Le pivot refuse de jouer l’autruche après une défaite logique et révélatrice de l’obligation pour Golden State « de ne pas oublier l’état d’esprit que nous affichons depuis le début des playoffs. »

Evidemment, la série n’est pas terminée et l’ancien Buck reste persuadé que ses Guerriers peuvent remporter cette série, « si nous jouons comme nous le devons ». C’est à dire ? Pour bien comprendre, Basket USA s’est joint à quelques confrères dans le vestiaire de l’Oracle Arena.

« On ne peut pas leur laisser autant de paniers faciles, surtout sur lay-up. Notre défense a manqué d’intensité et on ne peut pas se le permettre. Perdre en rendant difficile chaque possession, je suis d’accord. Mais perdre comme ça, ce n’est pas une bonne chose. On a peut-être pensé que nous pouvions gagner le match sur notre attaque, comme nous avons failli le faire dans le premier match et comme ce fut le cas dans le suivant. Mais devant une équipe comme ça dans une série de sept matches, on ne peut pas se reposer sur les points marqués. Ils ont su ajuster leur défense, à nous de la retrouver le prochain match. On sait ce qu’on doit faire et ce soir, nous l’avons oublié. Dans les deux premiers matches, nous ne leur avons pas laissé autant de backdoor par exemple. Défensivement, on sait à quoi s’attendre, il n’y pas plus vraiment de surprises, il ne faut plus faire autant d’erreurs. »

Interrogé sur « Hack a Andrew » que Gregg Popovich persiste à utiliser, l’ancien premier choix de draft est beau joueur.

« Je n’ai jamais été connu pour être un gros shooteur de lancers-francs et mon opération à l’épaule n’a pas aidé. Le feeling n’est pas là et je dois bosser. Mon adresse n’est pas celle qu’elle devrait être et c’est frustrant pour moi. Si j’étais le coach des Spurs, je ferais la même chose. »

Persuadé que Stephen Curry sera opérationnel dimanche – « ce sont les playoffs, beaucoup de joueurs jouent blessés ou avec des douleurs, il sera là et prêt à jouer » – Andrew Bogut se livre à une lucide et louable auto-critique. Mais il ne veut pas que l’attente autour de l’équipe à la mode en NBA soit disproportionnée.

« Parce qu’on est passé au deuxième tour alors que personne ne nous voyait en playoffs on doit être tout de suite champion ? Cela ne marche pas comme ça. Il faut y aller étape par étape, cela veut dire qu’il faut être patient ».

Propos recueillis à Oakland