Décès du patron des Lakers : l’émouvant hommage de Magic Johnson

Du Heat aux Pistons, en passant par les bureaux de la NBA, les témoignages sont nombreux depuis le décès de Jerry Buss lundi. Mais le plus poignant vient peut-être de celui dont la légende s’est créée à Los Angeles sous la direction du flashy propriétaire.

« Je pleure actuellement », a expliqué Magic Johnson au Los Angeles Times quelques heures après l’annonce du décès. « Sans le Dr. Jerry Buss, il n’y aurait pas eu de Magic. Dr. Buss m’a donné la plateforme pour être Magic. Il m’a donné le savoir pour être Magic. »

Preuve de l’affection entre les deux hommes, Buss a donné un contrat de 14 millions de dollars à Magic lors de sa tentative de retour en 1992. Pour le propriétaire, il s’agissait d’un moyen de rembourser la star pour toutes les années où il n’a pas été le joueur le mieux payé de la ligue. Mais bien au-delà de sa carrière, c’est sur toute la vie du meneur de jeu que Buss a eu de l’influence.

« Il avait un si grand coeur. J’ai perdu mon deuxième père. J’ai perdu un de mes meilleurs amis. »

Un parrain dans le monde des affaires

Si Johnson est devenu un businessman aussi aguerri, Il le doit beaucoup à son mentor.

« Il m’a dit, « Earvin, laisse moi t’apprendre le business. » Il m’a appris comment ça marchait,m’a présenté à des gens que je n’aurais jamais rencontré et m’a fait comprendre ce que ça voulait dire d’être à Los Angeles. Quand je jouais, il m’a dit de garder mon argent et qu’il ferait de moi un associé. Tout ce que le Dr. Buss disait, il le faisait. »

Johnson a rendu visite à Buss à l’hôpital l’automne dernier. Les deux hommes ont échangé des souvenirs pendant plusieurs heures. Fidèle à sa réputation de fêtard, le patron des Lakers n’a alors pas manqué l’occasion d’offrir un dernier souvenir souriant à son ami en appelant deux infirmières dans sa chambre pour leur demander de poser avec Magic.

« Il a dit, « Ces deux charmantes demoiselles ont pris soin de moi, je ne veux pas les oublier » », se rappelle Johnson. « Je me suis dit, « Wow, Doc, vous avez toujours le truc ! » »