Cette confrontation qui en aurait fait saliver plus d’un en début de saison, a perdu la (très) grande majorité de l’intérêt qu’elle aurait dû susciter.
La faute à un transfert plus que raté côté Detroit et aux progrès phénoménaux réalisés par la bande à LeBron James.
Voici nos prévisions, secteur par secteur :
– Meneurs de jeu :
Grande révélation de la saison, Mo Williams est « le » trade de l’année. Deuxième arme offensive des Cavs (17.8pts) derrière King James, le nouvel all-star a pris une toute autre dimension depuis son arrivée au sein de la franchise de l’Ohio. Il aura face à lui le jeune et prometteur Rodney Stuckey, qui sort d’une très bonne deuxième saison (13.4pts 4.9pds) au sein de la grande ligue et dont les grosses qualités physiques ne seront pas de trop pour tenter de contenir son adversaire direct.
Avantage Cleveland
– Extérieurs :
Que faire face à l’élu ? Peu d’équipes ont trouvé la réponse cette année. Les Pistons pensaient peut être en avoir une en recrutant « the answer » à l’intersaison, mais AI ne s’est jamais acclimaté à sa nouvelle équipe et à déjà fait ses valises. Excellent défenseur, Tayshaun Prince aura une fois de plus la lourde tâche de tenter de freiner, s’il en est encore possible, le futur MVP. Aux cotés de LeBron James, Delonte West devrait continuer sur la lancée de sa bonne saison, le tout en surveillant de très près la gâchette Richard Hamilton.
Avantage Cleveland
Intérieurs :
Peut être le seul secteur où Detroit peut tirer son épingle du jeu. Si Rasheed Wallace reste concentré tout en jouant à la hauteur de son immense talent et si Antonio McDyess fait parler son expérience, Zydrunas Ilgauskas et le besogneux Anderson Varejo n’auront pas la partie facile.
Egalité
– Les coachs :
Mike Brown a le mérite d’avoir su insuffler à ses joueurs une véritable vocation défensive et créer une véritable identité à son équipe. Pour sa part, le pauvre Michael Curry n’a pas l’air d’avoir l’influence et le charisme nécessaire pour se faire respecter.
Avantage Cleveland
– Les bancs
Equipe unie et solidaire, les Cavs peuvent compter sur un banc bien fourni surtout aux postes d’arrières-ailiers. Le dernier match de la saison a montré que Gibson et Szczerbiak savent saisir leur chance quand on leur en offre l’occasion. Le seul bémol pourrait venir de l’absence sur blessure de Ben Wallace, dont l’apport en défense et au rebond n’est pas à négliger, surtout sur le jeu demi-terrain pratiqué en playoffs. Mais l’éternel Joe Smith semble capable de faire oublier Big Ben dans la rotation. Côté Detroit, c’est LE gros point faible. Entre Kwame « the bide » Brown, l’irrégulier Will Bynum ou encore un décevant Jason Maxiell, les Pistons n’ont vraiment pas de quoi lutter à armes égales avec leur homologues.
Avantage Cleveland
– La clé de la série :
On ne va pas faire dans l’original, mais LeBron James reste la pièce maîtresse de sa formation. Affamé de victoires et n’ayant que pour seul but ultime le titre suprême, il pourrait bien qu’il augmente encore un peu plus son niveau de jeu en playoffs, comme ce soir de mai 2007 où il marqua les 29 des 30 derniers points de son équipe pour arracher une victoire sur le parquet des… Pistons.
– Verdict
En transférant Chauncey Billups, Joe Dumars a perdu beaucoup plus qu’un meneur de jeu. Le MVP des finals 2004 était l’âme de cette équipe de Détroit qui ne s’est pas toujours pas remis de son départ. La belle mécanique s’est encore un peu plus enrayée avec l’arrivée d’Iverson et aujourd’hui, l’équipe a perdu toutes ses valeurs (défense, esprit d’équipe et sacrifice) qui étaient les siennes. Hormis quelques coups d’éclat du toujours génial Rasheed Wallace et l’adresse de Rip Hamilton, on ne voit pas trop comment ses Pistons là pourraient sérieusement inquiéter Cleveland et freiner la route en avant de King James et sa bande.
Pronostic : Cleveland 4-1