Leur avance sur Indiana, Milwaukee et Brooklyn a beau être très légère, ce sont bien les Chicago Bulls qui occupent une surprenante quatrième place à l’Est. Surprenante car déjà privés de leur meilleur joueur, les Bulls doivent aussi composer avec l’absence de Rip Hamilton, mais aussi avec les petits bobos des uns et des autres.
« Au début de l’année, il y avait beaucoup de scepticisme, » commente Carlos Boozer. « Ça me va et je suis sûr qu’on continuera à nous négliger. Le fait est que nous avons deux joueurs clé en moins et que nous gagnons quand même. »
Certes, exception faite de quelques coups d’éclats, il n’en est pas franchement l’artisan principal. Mais Carlos Boozer a au moins le mérite de poser un regard lucide sur la situation d’une équipe des Bulls que tout autorisait à lâcher prise.
« Nous avons une équipe remplie de gars affamés de victoires. Soyons honnêtes, on avait une bonne excuse pour perdre. Notre meilleur joueur est out, on a un autre joueur clé sur la touche, les gens commenceraient à abandonner. Pas nous. »
Un orgueil qui, selon Boozer, vient probablement du fait que près de la moitié des joueurs de l’effectif ont participé ou remporté une finale NCAA. Ou ont déjà gagné quelque chose en Europe. De quoi forger un mental de compétiteur.
« Ce sont des gars qui ne pensent qu’à gagner et rien d’autre, » poursuit Boozer, lui-même champion universitaire avec Duke en 2001. « C’est pareil aujourd’hui, nous voulons gagner. Nous voulons rivaliser avec les meilleurs. »
Pour cela, Chicago aura tout de même bien besoin que tous ses titulaires soient sur le terrain et non pas à l’infirmerie. Surtout en playoffs.