Quand on a appris cet été que les Los Angeles Lakers allaient mettre en place la « Princeton Offense », on a été pris d’un gros doute. Celle-ci allait en effet limiter l’usage du pick-and-roll, alors que Steve Nash est statistiquement le meilleur meneur NBA dans ce domaine et que Dwight Howard est lui l’intérieur le plus efficace dans son utilisation grâce à sa vitesse, sa puissance et sa détente.
Sans compter que Pau Gasol s’éloigne lui du poste bas, où il a toujours été très efficace. Bref, de quoi rendre sceptique, surtout après les huit défaites en présaison et celle lors du match d’ouverture, face aux Dallas Mavericks. Bien que les Lakers aient tout de même montré des signes encourageants.
Pau Gasol, clef de voûte du système
Dans cette transition, c’est Pau Gasol qui est sans doute l’élément le plus important du groupe. C’est lui qui doit faire le lien entre les extérieurs et Dwight Howard. Surtout que cette nuit, face à Dallas, les Lakers ont encore montré qu’ils ne maîtrisaient pas la « Princeton Offense ».
Les déplacements étaient approximatifs et trop peu souvent coordonnés. Obligés de se diriger les uns les autres, les joueurs perdaient du temps. Néanmoins, on a vu les premiers signes de cette attaque faite de mouvements qui oblige la défense à suivre pour être déstabilisée.
Dans ce contexte, c’est souvent Pau Gasol qui joue le rôle de piston, à l’image de l’action au-dessus, où il sert Dwight Howard après la passe et la coupe de Steve Nash. Ou la suivante, durant laquelle il profite de la défense à deux sur Kobe Bryant pour servir à nouveau Dwight Howard sous le cercle.
Des paniers faciles encore trop rares
Mais la « Princeton Offense » est avant tout une formule pour créer des situations de jeu favorables. Il faut ensuite utiliser les situations qui se créent, un peu comme Kobe Bryant qui profite d’un écran de Steve Nash pour récupérer le ballon dans les mains de Dwight Howard alors que la défense de Dallas réagit mal. L’arrière n’a plus alors qu’à piquer vers le cercle.
Le problème, c’est que mettre en place une nouvelle attaque met du temps, même avec des joueurs talentueux, et que la patience n’est pas la principale qualité du sport professionnel. Cette nuit, le jeu des Lakers s’est totalement délité en deuxième mi-temps. Mais en début de match, il y a eu des signes positifs et un vrai jeu de passe, appliqué et très efficace par moments.