Propriétaire atypique et passionné, Mark Cuban ne fait pas toujours l’unanimité mais au moins, il connaît son sujet. Pas toujours objectif certes, son avis n’en est pas moins intéressant. Surtout lorsqu’il évoque les conséquences du nouvel accord collectif, obtenu après cinq mois de grève, sur le mercato actuel.
« Est-ce mieux ? Non, c’est juste différent. Les règles sont les règles. Regardez Chicago, ils se sont débarrassés de trois très bons joueurs de rotation à cause du nouveau CBA. New York aussi n’a pas pu égaler l’offre faite à Jeremy Lin. Avant, ils n’auraient même pas réfléchi. »
Et ce n’est que le début pour Cuban qui rappelle à juste titre que toutes les règles ne sont pas encore entrées en vigueur.
« Certaines équipes sont inconscientes et je pense que ça va leur faire très mal, » prévient-il dans une interview accordée à CBS Sports.
En effet, à partir de l’an prochain, les franchises qui dépasseront de 4 millions la luxury tax ne seront plus autorisées à réaliser de sign-and-trade. Même chose pour leur mid level exception qui sera réduite à 3 millions au lieu de 5 et des poussières actuellement. Dans ce cas, mieux vaut être certains des joueurs qu’on recrute et des contrats que l’on propose car une fois la limite franchie « vous êtes coincés » comme le dit Cuban.
« Nous nous noyons toujours »
Pas franchement séduit par ce nouvel accord, Mark Cuban ne partage cependant pas l’avis de ceux qui pensent que le lockout n’a rien changé et que les contrats proposés sont toujours aussi éloignés de la vraie valeur des joueurs.
« Tout le monde s’offusque de voir ces gens dépenser autant d’argent. Il y a quoi ? Sept équipes qui sont devenues folles et qui ont dépensé tout leur argent dès le début. Les 23 autres n’ont rien fait à part quelques petits coups par-ci par-là et conserver leur gars. Mais peut-être que nous nous trompons tous et que ce sont ces 7 équipes qui ont raison. »
En attendant d’avoir la réponse à sa question, Mark Cuban reconnaît toutefois que le CBA actuel est un accord correct bien que très éloigné de celui souhaité par un groupe de propriétaires dont il fait partie.
« En fait, c’est mieux que ce à quoi je m’attendais mais je continue de penser que ce CBA ne résout pas tous nos problèmes. Nous nous noyons dans un mètre d’eau au lieu de trois. Mais heureusement, on se rapproche pour la prochaine fois. »
La prochaine fois, ce sera au plus tôt en 2017, lorsque les deux partis pourront choisir de renégocier l’accord collectif en vigueur ou bien de le maintenir jusqu’en 2021. Inutile de vous dire pour quelle solution penche Mark Cuban.