Avant de débarquer en Europe pour la tournée Eurojam 2012 où il affrontera à une sélection de joueurs français, mais aussi les fac’ de Colorado et Virginia, l’entraîneur Bill Self a accepté de répondre à nos questions.
Aujourd’hui, on évoque avec lui ce choix de venir en Europe pour se préparer.
Que représente cette tournée pour vous et votre équipe ?
« Tout d’abord, c’est bien que nous puissions nous entraîner une dizaine de jours avant de partir en Europe. Ensuite, je pense que là-bas, c’est une chance de pouvoir disputer quatre matches contre des équipes de qualité. Mmais le plus important, c’est ce que sera une expérience éducative exceptionnelle pour mes joueurs. Gagner, c’est important, mais avoir l’opportunité de venir en Suisse, en France et plus particulièrement à Paris leur apportera des souvenirs pour la vie. Je suis impatient qu’ils puissent connaître ça, et j’espère que dans le même temps, ça permettra à l’équipe de progresser. »
Ils auront le temps d’en profiter ? Que ce soit en Suisse ou à Paris ?
« J’espère les deux ! Personnellement, je ne suis jamais allé en Suisse, mais j’ai entendu des choses sensationnelles sur ce pays. Notre planning comprend des plages horaires où les joueurs auront la possibilité de se balader seuls ou en groupe. Et d’autres avec nous, en équipe. On ne va pas passer notre temps à l’hôtel. On va en tirer le maximum, et je ne serais pas surpris qu’on ait des visites trois ou quatre heures avant un match. Je veux que nos gars en profitent vraiment. »
Et vous, à titre personnel ?
« En fait, c’est notre anniversaire de mariage à mon épouse et moi, et je lui ai dit que je l’emmenais à Paris. Je ne lui ai pas dit qu’on serait une quarantaine en tout… mais je pense qu’on va passer un bon moment. Personnellement, je n’ai pas été habitué à voyager, et je vais donc vraiment en profiter. »
Que savez-vous du basket européen ?
« Je pense que c’est un basket différent, et dans de nombreux domaines, les Européens sont en avance sur nous. Les Américaons sont supérieurs sur le plan athlétique, mais les Européens font mieux circuler le ballon en attaque. Il faut être capable d’anticiper leurs mouvements. Ils sont aussi un peu non conventionnels dans leur manière de pénétrer, puis passer. On apprend à jouer d’une certaine manière depuis l’âge de 7 ans, et ils le font de manière différente. Il y a plein de variations comme ça. »
Les règles aussi sont différentes…
« C’est vrai. 24 secondes, c’est peu pour attaquer. On n’a que 8 secondes pour passer le milieu de terrain. On n’a que 5 secondes pour les lancers-francs. En fin de match, les règles ressemblent à celles de la NBA. Je vais étudier ça de près parce que je connais pas toutes les différences. En même temps, pour être honnête avec vous, cela ne m’inquiète pas. On va jouer au basket… Et je sais que je vais râler quand on sifflera des fautes que je ne comprends pas. Mais je ne veux pas trop râler sur mes joueurs. Et s’ils pensent qu’ils doivent shooter toutes les 24 secondes, je pense qu’on aura de gros problèmes en revenant aux Etats-Unis. »
A propos du basket international, est-ce que vous en tenez compte dans votre recrutement ?
« Eh bien… nous n’en avons pas beaucoup. Le dernier joueur qui venait d’Europe était Sasha Kaun (CSKA Moscou). Il venait de Russie et a fait un super passage chez nous, et il nous a aidés à remporter le titre. On a aussi eu quelques autres exemples comme Kevin Young qui a failli jouer pour le Porto-Rico cet été. Alex Galindo vient aussi de Porto-Rico. Nous avons eu quelques joueurs mais c’est vrai que nous ne recrutons pas beaucoup à l’étranger. »