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LeBron James ou « les lacunes dans le génie »

Une performance inédite depuis 48 ans, et un certain Wilt Chamberlain en 1964. LeBron James a réussi jeudi soir un nouveau match de légende, quelques jours à peine après son match 4 contre Indiana.

Au bord de l’élimination, le MVP 2012 a décidé de garder toute sa concentration pour réussir la meilleure mi-temps de sa carrière. Un James qui n’a pas montré une seule émotion pendant les 24 premières minutes. Le regard fixe et le visage fermé, James n’a jamais semblé ému de son récital.

Il est resté dans son match, et on a vu le résultat…

Les progrès d’une saison

Enchaînant les tirs, dans toutes les positions, avec une technique et des mouvements qu’il a développés davantage cette saison. Poste bas, avec son avantage de taille et de puissance ou poste haut sur la zone.

Agressif, mais ne forçant rien, James a joué un match unique dans l’attitude. Mentalement, il a tué en quelque sorte les envies et les rêves de Boston. Toujours bon en premier quart-temps depuis le début de la série, il a poursuivi son état de grâce et détruit petit à petit les Celtics, incapables de le stopper.

Il fait mal sur la durée

C’est la force de James. Kobe Bryant, à l’image d’un Black Mamba, est un tueur ponctuel. Comme son serpent, il peut tuer sur un coup. Bryant va marquer le panier décisif, le panier qui met fin aux espoirs de l’autre équipe, le venin qui tue. Un attitude qui permet de voir la détresse, qui ne dure que quelques secondes, sur le visage de l’équipe adverse alors qu’elle vient de comprendre qu’elle ne gagnera pas.

LeBron James n’est pas comme ça. Il n’est pas un tueur dans ce sens-là. C’est un tueur permanent, un boa constrictor. Plus fort ou puissant que son adversaire, il l’étouffe, il le broie, à coup de paniers, de rebonds, ou de passes. Comme si chacune de ses actions, casse un peu plus son vis-à-vis, qui comprend qu’il ne peut rien faire face à un cocktail unique de puissance, vitesse et hauteur.

L’analogie avec Wilt Chamberlain

Très peu de joueurs dans l’histoire de la NBA ont cette capacité. Shaquille O’Neal affichait cette sorte de domination au début des années 2000, mais c’est le nom de Wilt Chamberlain qui revient le plus souvent quand on évoque LeBron. Car l’homme aux 100 points n’a jamais été compris par ses contemporains. L’ancien pivot des Sixers se battait contre l’histoire de la NBA à coup de records et de points marqués. Mais il restait un incompris. D’ailleurs, on a longtemps reproché à Chamberlain d’avoir dominé les saisons régulières, puis de ne pas gagner un titre. Comme LeBron…

Le King d’Akron se bat lui aussi contre l’histoire de la NBA, car il a banalisé l’exceptionnel, mais pas que. Produire 30 points, prendre 7 rebonds et donner 7 passes par match, reste exceptionnel, mais c’est devenu un standard pour James. L’ailier du Heat se bat aussi avec son histoire, sa légende et les critiques.

Trop exigeant ?

Que lui reprochent les critiques ? De ne pas être « clutch » et d’être effacé dans les grands matches. Mais le jeu de James ne repose pas sur cette envie de tuer l’adversaire au finish. Il tente de tuer son adversaire chaque minute. S’il était un boxeur, on dirait qu’il n’est pas un puncheur. Il ne portera pas le coup de grâce sur un coup. Il ne peut pas forcément tenir le même rythme pendant 12 rounds, ou plutôt quatre quart-temps. Parfois, il n’en a pas besoin.

Comme les Celtics la nuit dernière, l’adversaire succombe souvent avant la fin du match. S’il ne succombe pas, alors il lui faut devenir clutch. Ce que James a été, mais n’est pas toujours. Comme d’autres. Wade, Kobe ou Durant se loupent aussi dans le money time. Mais personne n’en parle car sur un ou deux tirs par an, ils rappelleront qu’ils sont des joueurs capables de mettre le shoot de la gagne. Mais pour combien de ratés ?

S’il n’est pas toujours présent dans le « clutch time », LeBron n’est jamais totalement absent ou inutile. Il est parfois effacé comme en Finals l’an dernier. Mais il arrivera à prendre les rebonds, faire les passes ou faire la bonne défense.

Il joue son basket

Réussir à refaire une telle ligne de statistiques lors du match 7 serait fantastique. Mais c’est peu probable. Car James a besoin de ses coéquipiers. Le basket n’est pas seulement un sport où il faut marquer des points, il le sait. Le basket se joue à cinq joueurs, il ne l’oublie jamais. James joue son basket à sa manière, avec ses qualités mais aussi avec ses défauts.

S’il ne réussit pas son match 7 ou pire n’arrive pas, et ce serait normal, à rééditer son match 6, James sera encore critiqué. Critiqué pour ne pas avoir réussi l’unique, comme il le fait si souvent. Sommes nous trop exigeants avec lui ? Peut-être. Voire injuste ? Probablement. Mais il est tellement fort qu’il a repoussé les limites. Tout en n’oubliant pas les principes de ce sport.

LeBron James n’est pas parfait sur le terrain. Il n’est pas toujours clutch, diront certains. Effacé dans les moments importants, diront d’autres. Il prouve alors que Chateaubriand avait raison : on peut avoir des lacunes dans le génie.

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