« Je ne me suis pas aussi bien senti depuis 4 ou 5 ans. »
La phrase lâchée par Tim Duncan peut faire trembler les derniers survivants de ces playoffs NBA. Les Spurs ont fait le break sans souci face aux Clippers en s’imposant 105-88 sous l’impulsion de Duncan d’abord (18 points) puis Parker (22 points) qui finit le travail.
Avec un Boris Diaw des grands soirs (à qui l’Ouest va si bien !) (16 points, 4 rebonds, 4 passes), San Antonio a mis Chris Paul (10 points, 5 passes) sous l’éteignoir, laissant Blake Griffin bien esseulé (20 points mais 1 rebond).
Griffin et Paul en manque d’oxygène
On vient de passer la barre des 5 minutes dans cette seconde manche et l’image vaut le coup d’œil : Blake Griffin et Chris Paul sont déjà pliés en deux pour reprendre leur souffle. On le sait, les deux All Stars des Clippers sont diminués, mais le constat est là : Los Angeles semble trop court pour gêner la grosse cylindrée texane.
Après un départ tranquille à 15-10 avec un Boris Diaw qui lance bien les Spurs, San Antonio prend graduellement le contrôle du match. Mieux, ils musèlent littéralement le petit général de LA. Chris Paul présente plus de balles perdues (5) que de points (2) et de passes (2) cumulées. On est alors à 4 minutes de la pause, et CP3 vient de prendre sa 3ème faute sur un nouveau coup de pression de TP.
Les Clippers pas si loin que ça
Parker est lui en roue libre, mais ce sont surtout les deux autres membres du Big Three local qui font du dégât. Duncan a déjà marqué 14 points tout en fondamentaux près du cercle et Ginobili, même s’il n’est pas content au micro d’ESPN, a apporté 10 points à la mi-temps.
Mais il a raison Gino, les Clippers ne sont pas si loin (46-42). Avec Blake Griffin qui s’accroche face à la défense rugueuse concoctée par notre Babac national et Randy Foye qui remplit son rôle de shooteur en périphérie, la troupe de Del Negro ne s’en sort pas si mal.
[videopub https://www.youtube.com/watch?v=TLQn3SFE0Og]
[box boxscore_170512_sas-lac]
Boris reçu 7/7
Il faut dire qu’avec un 8/12 à trois points, les angelinos sont bénis des dieux. Mais s’ils tentent bien un comeback avec Paul qui revient en vie, les Spurs continuent d’accélérer et passent la bagatelle de 32 points dans le 3ème quart.
La cohésion collective des éperons est en démonstration : Danny Green enfile les perles à trois points et Boris Diaw joue au plus que parfait avec un 7/7 pour 16 points, plus 4 rebonds et 4 passes. Les Spurs sont confortablement installés derrière le volant (62-47).
TP nous la joue Alberto Tomba
L’écart se stabilise autour des 10 points dans la dernière ligne droite avant que le Président ne revienne mettre son grain de sel, d’abord derrière l’arc puis après un rebond offensif plein d’opportunisme (92-76). Les Clippers n’arrivent pas à suivre le rythme quand TP nous la joue Alberto Tomba en effaçant Griffin puis Evans comme des piquets de descente (96-79).
Le ton monte une dernière fois quand Griffin écope d’une antisportives pour un contre qui attrape la tête de Parker au passage. Quake manifeste immédiatement son mécontentement :
« J’ai pris des coups bien pires que ça pour obtenir une flagrante ! Je touche la balle… Je touche la balle. »
Et même s’il a raison sur les deux plans, l’écart se creuse inéluctablement avec Parker qui reçoit l’ovation à sa sortie à 2 minutes de la fin (100-83).
Tony Parker maltraite Chris Paul
C’est réglé comme du papier à musique estampillé Popovich, les remplaçants font leur entrée pour finir le travail avec 60 secondes au chrono. Les Spurs ont fait le travail en obtenant une contribution majeure de leurs titulaires (74 points). Parker finit avec 22 points et 5 passes et Duncan ajoute 18 points dans la victoire tranquille des Spurs (105-88).
Mais la clé du match, c’est évidemment la nouvelle faillite de Chris Paul, après son match 1 (10 points, 6 passes) déjà moyen. A nouveau bloqué à 10 unités et 5 passes, le meneur des Clippers se voit doublé par son suivant au dernier vote MVP qui, pour son anniv’, n’a pas fait les choses à moitié.